Éric Zemmour est au CCVA de Villeurbanne ce samedi après-midi pour une séance de dédicaces. Photo : Martin Gaboriau

À Villeurbanne, Zemmour salue les "mesures efficaces de la préfecture"

Le polémiste est au CCVA de Villeurbanne pour une séance de dédicaces et une réunion avec son parti, Reconquête. Il s'est exprimé sur les protestations à son encontre et sur la réforme des retraites en cours.

Éric Zemmour est arrivé en toute discrétion au CCVA (Centre culturel et de vie associative) de Villeurbanne, pour sa séance de dédicaces. Quelques 150 partisans l'attendaient devant le bâtiment, scandant la Marseillaise. Des militants de la jeune garde antifasciste ont par ailleurs bravé l'interdiction de manifester ce week-end par la préfecture, pour manifester pacifiquement contre la venue du polémiste d'extrême droite. Le 22 mars, le maire socialiste Cédric Van-Styvendael avait souhaité annuler sa venue. Le tribunal administratif lui a finalement donné tort.

À la question "Pourquoi venir dans une municipalité de gauche, et pas plutôt de droite ?" posée par un journaliste, l'ex-candidat aux élections présidentielles de 2022 répond : "il y a des gens qui m'aiment et qui aiment mes livres partout en France, même s'ils vivent dans des municipalités de gauche, donc il n'y a pas de raisons que je ne vienne pas. Comme citoyen français, j'ai le droit de me déplacer partout en France". Le politicien a tenu à souligner l'illégalité des manifestants, selon lui non violents car "en position de faiblesse", et à rappeler que "la préfecture a pris des mesures efficaces". "J'ai connu d'autres endroits où on me laissait seul face à la violence déchaînée des antifa, a-t-il ajouté. La sécurité m'impose certaines conditions qui ne me satisfont pas forcément, j'ai plus l'habitude des bains de foule".

"Il faut affirmer l'autorité de l'État"

Sur la question de la réforme des retraites et des protestations en cours dans tout le pays, Éric Zemmour dit rejeter les "violences des manifestants qui veulent faire la loi et imposer leur ordre". "C'est à l'Etat d'imposer son ordre et je trouve scandaleux qu'on laisse comme ça les exactions de ces extrémistes, a-t-il déclaré. Vous ne me prendrez pas en faiblesse et encore moins en tendresse vis à vis de ces gens là".

"Une réforme comptable contre laquelle je ne suis pas hostile"

Quid du contenu de la réforme impopulaire menée par Emmanuel Macron ? "Au-delà de la seule question des retraites, j'ai l'impression qu'il s'agit d'une crise beaucoup plus globale", a confié le politicien, qui en a profité pour revenir sur son programme : "Emmanuel Macron a beaucoup tergiversé sur cette réforme. Il fait une réforme comptable contre laquelle je ne suis pas hostile, c'était d'ailleurs dans mon programme. En revanche, moi, j'avais prévu ça dans un système plus global avec une réforme d'ampleur qui prenne tous les éléments, avec une politique familiale, de lutte contre la fraude sociale, et avec une volonté de développement économique".

Selon le polémiste, une réforme du système des retraites est nécessaire non seulement pour travailler davantage, mais également pour "produire plus". "Nous sommes en voie d'appauvrissement, et je crois qu'il faut une réforme d'ampleur. Emmanuel Macron n'a pas voulu ni su trouver les mots pour expliquer cela".

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