A Lyon, Shimon Peres rend hommage à la Résistance française

En visite pour cinq jours en France, Shimon Peres a tenu à faire le déplacement, mercredi 12 mars, "à cause du passé et à cause de l'avenir".

Le passé. Sous haute escorte, le président israélien est arrivé à 11h15 pour visiter le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD). Accueilli par une palette d'officiels dont Jean-Jack Queyranne (président de la Région) et Gérard Collomb (maire de Lyon) mais aussi par le candidat malheureux Dominique Perben et par l'ancien maire Michel Noir, Shimon Peres a tenu à rendre hommage à la Résistance française, dans ce qui fut le siège de la gestapo. "Israël doit un prix très important à la Résitance française, a-t-il précisé dans son discours. (...) Je voulais présenter mes respects à la mémoire de ces grands Résistants, comme Jean Moulin. Les héros de la Résistance sont aussi les héros du peuple juif".
Au côté du ministre de l'agriculture, Michel Barnier et des membres de la délégation israélienne, il a parcouru rapidement l'exposition permanente du CHRD, avant de s'entretenir avec un ancien déporté, Benjamin Oreinstein, et deux anciens Résistants, Jean Nallit, le dernier "Juste" du Rhône encore en vie, et François-Yves Gullin, l'ancien aide de camp du général Delestraint (le chef de l'armée secrète). Il a ensuite laissé un mot dans le livre d'or : "Ce dont on se souvient pas s'efface. La catastrophe nous interpelle de chaque pierre,de chaque mur et l'héroïsme nous parle dans sa plus pure simplicité ".

L'avenir. A 12h15, direction l'avenue Vivier-Merle pour l'inauguration du centre culturel juif de Lyon. Avec ses 1700 m2 sur 4 étages, sa salle d'exposition, son auditorium et sa cafétéria, l'Espace Hillel deviendra le plus grand centre culturel juif de France. Outre de nombreux membres de la communauté juive (environ 40 000 personnes à Lyon), le Tout Lyon se pressait dans l'auditorium de 240 places, plein à craquer. On pouvait notamment apercevoir, outre le cardinal Barbarin, le recteur Kabtane de la mosquée de Lyon et le rabin Wertenschlag. Mais aussi le nouveau maire du 3e Thierry Philip, le député UMP Michel Havard, la retraitée du MoDem Anne-Marie Comparini ou le président du Conseil Général, Michel Mercier. Ce dernier est venu, avec Gérard Collomb et Jean-Jack Queyranne, couper le cordon. "Pour moi, ce lieu est source d'inspiration, a conclu Shimon Peres. (...) Les Juifs peuvent vivre en France et aimer Israël. L'amour n'est pas avare". A la fin des discours, un échange de cadeaux a eu lieu. A Shimon Peres, la présidente régional du Fonds Social Juif, Janine Mayer, a offert un livre "Une promenade de 25 ans à travers Lyon". Shimon Perez leur a offert une mezouza, un parchemin fait pour bénir les maisons juives. Mais inauguration républicaine oblige, le cadeau n'a pas été ouvert. La mezouza sera posée dimanche à midi, pour la journée porte ouverte. "On est content que Shimon Peres ait choisi Lyon plutôt que Marseille, précise Janine Mayer qui a porté le projet du centre culturel juif. Il pouvait à la fois s'incliner devant le passé et faire oeuvre de confiance dans l'avenir, car il voit ici une communauté installée et heureuse de vivre à Lyon".
Avant de repartir en TGV pour Paris, le président israélien a officiellement déjeuné à la préfecture en compagnie des représentants des différents cultes et de chefs d'entreprise de la région.

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