À Lyon, trouver un logement relève du parcours du combattant : dossiers falsifiés, loyers d’avance, files d’attente. La pénurie d’offres attise la concurrence et pousse les candidats à l’extrême.
C’est une guerre qui ne dit pas son nom. La concurrence est féroce, les offres rares. Pour espérer décrocher un logement à Lyon, il faut s’armer de patience et avoir les nerfs solides. “Les dossiers moyens, avec des gens peu motivés derrière, n’ont aucune chance dans certains secteurs centraux”, résume un agent de la Presqu’île. Dans ce contexte tendu, les candidats rivalisent d’ingéniosité et parfois flirtent avec l’illégalité. Antoine* et Emma*, designers graphiques tout juste diplômés, retouchent leurs premiers bulletins de salaire sur Photoshop pour obtenir des visites, après plusieurs mois sans même un retour des agences. D’autres choisissent de falsifier leur ancienne carte étudiante pour s’appuyer une année de plus sur le dossier de leurs parents. Les plus déterminés proposent par ailleurs de payer un an de loyer d’avance afin de se distinguer. Enfin, certains se présentent en agence avant même que les professionnels aient eu le temps de mettre le bien en ligne pour doubler les autres candidats.
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