Le spectacle de Philippe Mangenot sur la vie de la chanteuse Barbara © Didier Debes

Saison culturelle à la Renaissance : théâtre, cirque, danse… en musique !

Il avait promis, dès son arrivée à la tête du théâtre en 2024, qu’il y aurait de la musique live dans tous les spectacles. Voilà que le souhait de Hugo Frison devient réalité pour la deuxième saison qu’il propose au théâtre de la Renaissance.

Bien sûr il y aura des concerts mais la musique sera aussi en résonance dans les spectacles de danse, théâtre, marionnettes, cirque dans des formats plus immersifs encore qu’à l’accoutumée (en bi-frontal, tri-frontal). Le nouvel habillage graphique signé de l’Ardéchois Didier Mazellier, alias Bon Caillou, est à cette image : un collage de formes fantaisistes très artisanal car, dit le directeur, “la juxtaposition fait théâtre”.

Pas moins de quarante spectacles sont à l’affiche de la scène d’Oullins dont huit créations ! Parmi elles, de nombreuses collaborations avec des partenaires culturels : Erotic Market & Orchestra (le 27 novembre) avec l’Opéra de Lyon ou les concerts avec l’Arfi et le Grame à l’automne.

Une Pièce sous influence par le collectif La Cohue © Virginie Meigne

Dans cet axe musical, le très délicat spectacle de Philippe Mangenot sur la vie de la chanteuse Barbara trouve logiquement sa place (Barbara, de théâtre en théâtre, les 14 et 15 octobre) tout comme le travail toujours très précis et précieux de Joachim Latarjet (La Petite Tuk, le 23 janvier, adaptation d’un conte méconnu d’Andersen où le genre est inversé). Le petit bijou de drôlerie et d’irrévérence qu’est Une Pièce sous influence (les 29 et 30 janvier) est également à l’affiche. Le collectif normand La Cohue nous avait enchanté la saison dernière dans le Off d’Avignon, où il a rencontré un grand succès tant son sujet très délicat – le décès d’un jeune enfant – est traité avec finesse. C’est même parfois drôle, comme lorsque le couple de jeunes parents orphelins décide de recevoir les futurs acheteurs de leur maison emplie de tristesse après avoir festoyé déguisés dans un carnaval. D’un coup, les sentiments s’embrouillent et le spectacle secoue.

Place sera aussi faite très largement cette saison aux enfants et même aux groupes scolaires qui représentent un tiers des levers de rideaux. En la matière Esquif (du 25 au 29 novembre) d’Anaïs Allais Benbouali s’annonce immanquable. Pour les jeunes dès 8 ans, elle a fabriqué des bouches de papier qu’elle actionne, comme autant de symboles d’enfants migrants noyés en Méditerranée.

Esquif © Tuong Vi Nguyen

Et puisque la ligne de cette saison sera de décloisonner les arts, cela s’applique aussi sur la politique tarifaire complétement remodelée. Fini les catégories d’âge (hors jeune public) ou sociales, bienvenue dans la tarification choisie. Au spectateur d’opter pour 13 euros, 18 euros, 24 euros ou 30 euros, histoire de mieux comprendre ce que recouvre cet achat qui n’est pas tout à fait un acte de consommation comme les autres.

La Voix de ma grand-mère © Christophe Raynaud de Lage

Enfin, les artistes kurde (Newroz, le 18 novembre), laotien (La Voix de ma grand-mère, du 20 au 22 novembre), iranien (I’m deranged, le 9 décembre), malgache (Fampitaha, Fampita, Fampitàna, le 5 février) seront de la partie de cette saison qui commence par un temps fort en plein air, Les Rues sonores, le week-end du 26-28 septembre avec six spectacles et la présence de l’artiste associée, la musicienne Noémi Boutin.

https://www.theatrelarenaissance.com

Laisser un commentaire

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut