Les recours portés en justice contre le projet de réaménagement de la Presqu'île de Lyon ont été rejetés par le tribunal administratif.
Le tribunal administratif de Lyon a rejeté les recours introduits par plusieurs associations et professionnels qui contestaient le projet Presqu'île à vivre portés par les exécutif écologistes à la Ville et à la Métropole de Lyon. Pour rappel, en mai 2023, Mélanie Hamon, spécialisée en droit public a déposé, pour le compte de plusieurs associations et commerçants, dont l'ADPL, un recours devant le tribunal administratif.
"Ce programme n'était pas soumis à évaluation environnementale"
Les requérants considéraient notamment que les concertations avaient été insuffisantes. Dans sa décision, la juridiction administrative a rejeté ce point en ce que les concertations n'étaient soit "pas nécessaires", ou que leur insuffisance n'a pas été suffisamment démontrée.
La justice rappelle également que "ce programme n'était pas soumis à évaluation environnementale", alors que les requérants pointaient du doigt l'absence d'étude d'impact. "Soit les études n'existent pas, soit les conclusions sur l'impact de ces aménagements sont défavorables notamment d’un point de vue environnemental", déplorait Antoine Nanterme, cofondateur de l'Association pour le développement de la Presqu'Ile de Lyon en avril 2024, désavoué par la justice.
L'argument d'entrave à la circulation rejeté
"Les arguments présentés par les requérants sur les entraves à la circulation automobile ne permettent pas d’établir une erreur manifeste d’appréciation commise par la Métropole, les conditions d’accès à la presqu’île n’étant pas fondamentalement modifiées", argumente par ailleurs le tribunal administratif.
La justice rappelle ainsi que les travaux visent à réduire "la part occupée par la voiture", "déjà minoritaire dans le secteur de la Presqu'île". Elle note par ailleurs que ces derniers "n’ont de plus pas pour effet d’empêcher l’accès à la Presqu’île, 10 000 places de stationnement réparties dans 18 parkings en bordure de la zone concernée étant disponibles".
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