Tabassé et torturé pour un prétendu magot, un sexagénaire avait été pris pour cible en décembre 2022. Le verdict est attendu mardi.
Le procès du violent home-jacking survenu à Collonges-au-Mont-d’Or le 30 décembre 2022 se poursuit cette semaine devant la cour d’assises du Rhône. Comme le rapporte Le Progrès, quatre hommes comparaissent pour avoir séquestré et torturé un sexagénaire, dans l’espoir de dérober un coffre censé contenir plus d’un million d’euros. La victime, prise par erreur pour un autre, avait subi des violences extrêmes, dont des brûlures au fer à souder.
Trois des accusés ont reconnu leur implication, expliquant avoir été recrutés pour ce qu’ils pensaient être un simple cambriolage. Le quatrième, Mohamed Doumir, nie toute participation et clame son innocence depuis le début de la procédure. Lors de l’audience, les prévenus ont décrit un plan improvisé, motivé par l’appât du gain et des situations personnelles précaires.
Un plan mal préparé et une violence incontrôlée
Le procès a permis de revenir sur les circonstances du passage à l’acte. Selon les déclarations des accusés, ils espéraient un butin de 1 million d’euros. L’un des prévenus, Merwane Mzizou, ancien militaire en rupture, avait recruté un ami pour le "coup". Un autre, Nabir Benseghir, a reconnu les violences infligées à la victime, expliquant avoir honte de ses actes. Tous ont évoqué un plan mal ficelé, sans vérification, et une montée incontrôlée de la violence lors des faits.
Le procès doit se conclure mardi, avec les réquisitions, les plaidoiries et le verdict attendu en fin de journée. La cour d’assises devra notamment se prononcer sur le rôle de chacun et sur l’existence, ou non, d’un commanditaire extérieur évoqué au fil des débats.
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