Queyranne plaide pour la culture

Difficile de ne pas voir dans cette parution, un mois avant le premier tour de la présidentielle, un positionnement clair de JJQ comme "culture-ministrable". "Je ne l'ai pas fait pour ça" dit JJQ qui évoque plutôt "un plaidoyer pour que la culture soit plus présente dans nos campagnes électorales". "Ministre de la Culture, bien sûr que ça l'intéresse !" confirme pourtant son entourage.
"Oui, ce livre peut inspirer des propositions à Ségolène Royal ; elle en a naturellement été destinataire" souligne JJQ qui, de par son parcours - de socialiste, de parlementaire et de président de région -, et son goût personnel sincère pour la culture, souhaite apporter sa contribution au débat.
Pour ranimer un ministère de la Culture "à bout de souffle" soumis à "des interpellations multiples : la mondialisation, les nouvelles technologies, la crise sociale...", JJQ "plaide pour une culture exigente, ouverte, qui s'appuie sur la création". De la diversité culturelle à l'éducation artistique, des industries culturelles à la modernisation de l'audiovisuel, JJQ explore les principaux enjeux actuels, en termes clairs, sensés, référencés.
Il formule 21 propositions dont la plus emblématique est l'instauration d'une demi-journée pour l'art de la maternelle au lycée. Mais la plupart, ni chiffrées ni précisées, restent au stade de la pétition de principe. JJQ propose ainsi de créer des agences nationales, labels et autres comités Théodule, ou encore "une grande initiative interministérielle pour répondre au désir des Français de pratiquer les arts"... sans autre précision. Bref, un vibrant plaidoyer plus qu'un programme.

Jean-Jack Queyranne, pour la culture ! dialogue avec Nelly Gabriel illustré par Stéphanie Nava, éditions Stéphane Bachès,
8 euros.

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