Une équipe de recherche grenobloise a mis au point un implant qui permet de contrôler par la pensée un exosquelette
En ce 21 juillet 2019, les pas sont difficiles pour le patient âgé de 28 ans engoncé dans un exosquelette, soutenu par un harnais. Pourtant pour l'homme, tétraplégique depuis une lésion de la moelle épinière, et l'équipe de chercheur qui l'encadre, ces pas représentent un énorme progrès.
Tout commence le en juin 2017 rapporte Sciences et vie. Le professeur Stephan Chabardes, neurochirurgien au CHU de Grenoble implante ce jour-là deux implants développés par l'équipe du professeur Bendabid dans chacun des hémisphères du cerveau d'un volontaire. Ces implants baptisés "Wimagine" comprennent les signaux du cerveau émis lors d'un mouvement.
Le patient de 28 ans a ensuite passé deux ans à s’entraîner. Il devaire faire bouger un exosquelette virtuel, ou de petits robots avant d'aboutir aux quelques pas du 21 juillet. Depuis deux ans l'équipe scientifique n'a constaté aucun effet secondaire. Un résultat encourageant pour aider les patients tétraplégiques à retrouver une mobilité, même limitée.
Car si le fait de diriger un exosquelette à quatre membres avec l'esprit est une première, l'exosquelette doit encore être retenu par un harnais. D'après les propos rapporté par Sciences et avenir le professeur Tom Shakespeare de la London School of Hygiene and Tropical Medicine rappelle qu'il reste un long chemin à parcourir, "nous ne devons pas oublier que la preuve de concept est loin de représenter une possibilité clinique" explique-t-il. L'exosquelette, dans son état actuel, ne permettra certes pas aux personnes tétraplégiques de gambader dans un futur proche, mais le contrôle par la pensée reste un grand pas en avant réalisé par les scientifiques grenoblois.