L'ADVERSAIRE : SEDAN

Lors des sept derniers matchs de la saison, si vous réeditez une semblable série, vous serez sauvé.

José Pasqualetti : (Eclat de rires). Oui, bien sûr, mais après Lyon nous allons jouer contre des adversaires directs dans la lutte pour le maintien en Ligue 1 comme Nice et Troyes. C'est donc loin d'être fait. Cela étant, malgré notre déconvenue face à Toulouse, nous sommes encore bien présents dans la lutte. C'est de bon augure pour la suite. Personnellement, je suis ma philosophie en prenant match après match. On ne se projette pas car notre championnat est trop bizarre pour qu'on puisse le faire. Toute équipe peut battre n'importe quelle autre équipe. Il faut donc plus que jamais procéder étape par étape. Si nous sommes sur une assez bonne série, c'est grâce à notre travail, au retour de nos blessés sur le terrain et à une prise de conscience générale que nous avions encore notre mot à dire dans ce championnat. On doit continuer ainsi car l'équilibre entre la confiance et le doute est infime.

Vous avez récemment déclaré : "Dans notre lutte pour le maintien, le match contre Lyon compte pour du beurre". Il s'agit bien sûr d'un coup de bluff. Vous ne le pensez pas une seconde.
Bien sûr que je ne le pense pas une seconde. Contre Lyon, nous n'avons pas perdu d'avance. Je vais demander à mes joueurs d'être fidèles à notre philosophie pour que nous soyons capables de faire peur et de faire mal aux Lyonnais. On sait qu'à Gerland on va vivre des moments difficiles, mais nous allons tout donner en terme de solidarité, de concentration et de culot. Je souhaite qu'on livre un vrai match de foot. Il paraît impossible à tout le monde que Sedan mette la machine lyonnaise en difficulté, mais je suis convaincu qu'il y a un coup à jouer.

Vous avez déjà connu, avec Ajaccio, la lutte acharnée pour le maintien en Ligue 1. Quelle est, selon vous, la différence entre le parcours d'Ajaccio qui, à l'époque, a échoué et le combat actuel de Sedan ?
Dans les faits, pour l'instant, il n'y a aucune différence. Avec Ajaccio, nous étions relégables comme nous le sommes aujourd'hui. Mais, dans l'esprit, il me semble que cette saison Sedan est un peu plus serein, possède un peu plus d'expérience et de certitudes dans son jeu...

* Dans le même temps, Troyes a pris 4 points, le PSG 6, Nice et Nantes 7.

Sedan en chiffres

2 : Au cours des dix dernières années, Sedan a atteint la finale de la Coupe de France à deux reprises, en 1999 et en 2005.

3 : Au cours des dix dernières années, Sedan a évolué dans trois divisions différentes : National (de 1997 à 1998), Ligue 2 (en 1999 et de 2004 à 2005) et Ligue 1 (de 2000 à 2003 et depuis l'été dernier). Toulouse en a fait autant, mais Valenciennes a fait mieux puisqu'en l'espace de dix ans il a évolué en CFA, National 2, National, L2 et L1.

4 : Au cours des dix dernières années, malgré son parcours atypique, Sedan a réussi la prouesse de se qualifier en Coupe d'Europe en terminant à la 5e place de la Ligue 1, en 2001.

3 Sedanais, 3 défis

Nadir Belhadj
Après des débuts à Gueugnon, en 2002, Nadir Belhadj, 24 ans, a posé ses valises à Sedan en 2004. Futur joueur de l'OL puisqu'il a été recruté par Lyon lors du dernier mercato hivernal, cet international algérien est aujourd'hui l'un des cinq meilleurs joueurs de la Ligue 1 au classement des étoiles de France Football. Avant d'arriver à Lyon, il s'est donné pour défi d'aider les Ardennais à se maintenir en Ligue 1. Une fois à l'OL, il lui faudra confirmer. L'avis du coach : ""Nadir a encore une grande marge de progression. Il nous a beaucoup apporté d'un point de vue technique. Mais il doit aussi se mettre plus à la disposition de son équipe et ne pas penser qu'il peut tout faire tout seul''.

Joseph-Désiré Job
Né à Vénissieux, Joseph-Désiré Job a fait ses débuts parmi l'élite avec l'OL, en 1997. Pendant deux saisons à Lyon, cet international camerounais disputera 41 matchs et inscrira 11 buts en Ligue 1, jouera 4 matchs et marquera 2 buts en Coupe de l'UEFA. Après un bref passage à Lens, ce sera l'Angleterre avec Middlesbrough pendant six saisons. De retour en France l'été dernier, il a réussi son pari puisqu'en 19 matchs, il a déjà inscrit pas moins de 7 buts. Avec Pujol il forme même l'un des tous meilleurs duos d'attaque de la Ligue 1. L'avis du coach : ""Lui, c'est le buteur par définition. Il n'a pas besoin de 36 ballons pour en mettre un au fond. En ce moment, il accuse un peu le coup, mais c'est normal au vu de la débauche d'énergie dont il a fait preuve depuis qu'il nous a rejoint l'été dernier''.

Romain Sartre
Natif de Lyon, Romain Sartre, 25 ans, a tout naturellement fait ses classes à Lyon. En le lançant dans le grand bain (voir page 3), Paul Le Guen lui a offert un titre de champion de France. Mais c'est en Ligue 2 qu'il a véritablement trouvé une place de titulaire. A Laval d'abord, puis à Sedan à partir de 2005. Une formation avec laquelle il est remonté en Ligue 1 l'été dernier. Malheureusement pour lui, pour son retour parmi l'élite il n'a disputé que seize matchs en Ligue 1 en raison d'une longue blessure. Mais Pasqualetti compte sur lui pour l'opération maintien. L'avis du coach : ""Romain est un garçon doté d'une vraie qualité technique. On peut regretter sa blessure en début de saison. Elle nous a été préjudiciable car il parvient à compenser son manque de vitesse par sa réelle intelligence de jeu''.

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