Peillon termine sans les éléphants du PS

Vincent Peillon, la tête de liste, était, une fois encore, la seule figure nationale du PS présente.

Il y a un mois, l'équipe de campagne de Vincent Peillon entretenait l'espoir de faire venir Ségolène Royal à Lyon pour le dernier meeting de la tête de liste Sud-Est. Mercredi soir, à Villeurbanne, au Double mixte, Vincent Peillon n'a pas pu compter sur un casting national. Seuls des barons roses venus en voisin garnissaient le premier rang et la tribune : Gérard Collob, Jean-Jack Queyranne, Jacky Darne, Maurice Vincent, Martine Roure, Jean-Paul Bret, etc... " Le plateau est suffisant. Je souhaitais que mes colistiers puissent s'exprimer à la tribune ", nous a confié Vincent Peillon, à quelques minutes du début du meeting. Pour trouver une figure nationale du PS, il suffisait de se tourner vers la tête de liste. " Quand je suis arrivé dans cette grande région Sud-Est, j'étais un peu le national. J'ai aussi été invité dans d'autres régions et dans d'autres villes pendant la campagne. Et puis, je suis capable de faire un meeting ", poursuivait le candidat socialiste en coulisses.

Deux heures plus tard, sur l'estrade, il confirme ses prédispositions pour enflammer une salle remplie de militants. Les quelques 700 personnes venus assister à ce meeting se laissent même aller à entonner un " tous ensemble, tous ensemble, socialistes ". Au milieu de la foule, le MJS électrise la salle à grand renfort de drapeaux et de cornes de brume. Après deux heures de meeting dans une ambiance somnolente, la salle monte en pression. Vincent Peillon cite Jaurès, la salle applaudit. Idem quand il glisse un tacle à François Fillon. Il se lance même dans une rhétorique digne de maître Yoda dans Star Wars : " Sarkozy mise sur la part noire de chacun, sur la division ". " Depuis le début de la campagne, je m'en prends à la droite car je fais campagne en misant sur la vérité. La droite ne veut pas parler de ce qu'elle vote au Parlement européen sur les services publics ou le budget. Dès que l'on parle vraiment d'Europe la droite baisse dans les sondage ", attaque la tête de liste Sud-Est.

Il a plutôt le sourire quand il découvre les résultats des intentions de vote. " Pour la première fois dans l'histoire de cette grande région Sud-Est, notre liste est au-dessus des scores nationaux ", s'enorgueillit la tête de liste. Il pointe même une défaite de la droite. " La droite a asséché le Front Nationale et réussi l'union des droites. Si elle ne fait que 25% de vote, ce sera un échec. En additionnant, toutes les voix de gauche, nous sommes à plus de 50% ", souligne-t-il. Dans sa zone élective, il en appelle tout de même à un dernier effort pour mobiliser l'électorat de gauche. Et aussi envoyer quatre eurodéputés du Sud-Est au Parlement européen. " L'enjeu de ce scrutin, c'est que Farida Boudaoud soit élue ", concluait même Vincent Peillon. Avant d'annoncer, que les trois jours restants de campagne seraient consacrées à draguer l'électorat jeune et celui des banlieues.

Paul Terra

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