Le maire de Lyon, Grégory Doucet. (@NC)

Municipales 2026 : il n'y aura "pas de débat" sur l'armement des policiers municipaux prévient Grégory Doucet

Le maire écologiste de Lyon prévient, dans le cadre d'éventuelles négociations avec LFI au second tour des municipales 2026, l'armement des policiers municipaux ne sera pas un sujet.

Début juillet, la cheffe de file des députés La France insoumise, Mathilde Panot affirmait sur le plateau de BFM TV que "la police municipale n'a pas besoin d'être armé". Et la section lyonnaise du parti de Jean-Luc Mélenchon d'abonder sur X: "Comme l’a rappelé Mathilde Panot, notre objectif est le désarmement de la police municipale, son remplacement par une police de proximité sous l’autorité fonctionnelle du maire et hiérarchique de la préfecture."

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"La pratique a démontré l'utilité de l'armement. Les choses sont très contrôlées et maîtrisées"

Sollicités alors, les élus écologistes du conseil municipal et l'entourage du maire indiquaient qu'il n'était pas question de désarmer la police municipale, qui l'est depuis 2015 à Lyon. Interrogé ce jeudi par Lyon Capitale à l'occasion d'une visite au poste de police du 8e arrondissement, le maire de Lyon, Grégory Doucet a également affirmé son opposition à une telle mesure. Et fermé par la même occasion le sujet dans le cas de discussions autour d'un hypothétique accord de second tour aux élections municipales de 2026.

"Il y a des sujets sur lesquels nous n'ouvrirons pas de débat. Cela en fait partie", a indiqué le maire. Et d'ajouter : "La pratique a démontré l'utilité de l'armement. Les choses sont très contrôlées et maîtrisées. Nos agents ont une vraie formation, pas simplement pour savoir tirer, mais pour savoir quand, comment et dans quelles circonstances on sort une arme, et pourquoi on le fait."

L'installation d'une soixantaine de nouvelles caméras de vidéosurveillance d'ici mars 2026 avait déjà fait grincé des dents chez une partie des élus de la majorité de Grégory Doucet. La section lyonnaise de LFI n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler "son opposition à la vidéosurveillance", considérant que "nos politiques municipales doivent privilégier la présence humaine (police municipale, médiation, éducation spécialisée) plutôt que la vidéosurveillance liberticide, démagogique, inefficace et coûteuse".

Si Grégory Doucet n'a pas prévu d'ouvrir le débat dans des négociations d'entre-deux-tours, il aura nécessairement lieu au premier tour, alors que la député LFI de Lyon, Anaïs Belouassa-Cherifi préparerait une candidature. Quant à la droite, son candidat (pour l'heure) Pierre Oliver promet lui d'installer 2 000 caméras supplémentaires. Jean-Michel Aulas ne s'est pour l'heure pas exprimé sur le sujet, mais dans le cadre d'un prochain deal avec le maire du 2e arrondissement, nul doute qu'il tâchera d'apporter des garanties sécuritaires à la droite, tout en tentant d'incarner une forme de rassemblement.

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