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Grand Lyon : Bret ne veut plus de Collomb en 2020

"Je ne suis pas un homme d'allégeance, je suis un homme libre", a scandé ce mercredi le maire de Villeurbanne, qui affiche des divergences avec le maire de Lyon, notamment sur le mode de gouvernance au Grand Lyon. Jean-Paul Bret plaide pour que le président de la métropole ne soit pas le maire de la plus grande ville, une fois celui-ci désigné au suffrage universel.

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Jean-Paul Bret en a marre de jouer les utilités, le mutique 1er vice-président du Grand Lyon. Très critique du projet de métropole porté par Gérard Collomb, le maire de Villeurbanne a vertement réagi à la volonté de son collègue d'ériger une salle Arena à Gerland (lire ici), lui qui ambitionnait d'en bâtir une à Laurent-Bonnevay, pour héberger l'ASVEL. Il a compris que se profilait peut-être le départ du club de basket, emblème de la ville.

"L'actionnaire principal de l'Asvel, c'est nous"

Gérard Collomb en avait émis l'idée lors de son déjeuner de rentrée. Pour le Villeurbannais, c'est la preuve d'une "confusion des mandats". "Qui parle ? Le maire de Lyon ou le président de l'agglomération ?". Ce vendredi, lors de sa conférence de presse de rentrée, Jean-Paul Bret s'est aussi payé Roland Tchénio, actionnaire majoritaire de l'Asvel, qui assumait chercher "ailleurs" un terrain car, racontait-il, "sur Villeurbanne, il n'y a pas de foncier" (lire ici). Jean-Paul Bret récuse cette assertion, désignant des terrains où un tel projet pourrait voir le jour : Carré de Soie, St-Jean et à Vaulx-en-Velin sur l'ancien terrain d'Interpol, à proximité de Villeurbanne.

"Pour lui (Tchénio, ndlr), l'Asvel est une franchise. il ne mesure pas l'histoire d'un club, d'une ville", proteste Jean-Paul Bret. Le socialiste rappelle qu'il verse chaque année un million d'euros au club de basket, en subvention directe, opérations de partenariat et en loyers réduits. "L'actionnaire principal, c'est nous, en conclut-il. Le club vit aujourd'hui parce que l'aide de la ville est importante". Il affirme que la subvention versée par Lyon est passée "de 340 000 euros sous Raymond Barre à 20 000 actuellement".

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crédit : Fanny Mokas

"Pas un élément moteur du Grand Stade"

Jean-Paul Bret ne s'arrête pas là, remettant en question la gouvernance Collomb tout en se gardant de pointer "tout problème de personne". "Je ne suis pas un homme d'allégeance, je suis un homme libre. Etre le 2e maire de l'agglomération me donne plus de liberté", a-t-il déclaré ce mercredi matin. Provocateur, le maire de Villeurbanne en déboulerait presque Gérard Collomb de son fauteuil, souhaitant que la présidence de la métropole ne soit pas assumée "par le maire de la plus grande ville" en 2020, lorsque le chef de l'exécutif métropolitain sera désigné par le suffrage universel.

Le maire de Villeurbanne témoigne de "quelques différences avec le mode de gouvernance de Gérard Collomb". "Le collectif des vice-présidents de Gérard Collomb, ce n'est pas extraordinaire", insiste-t-il. Il plaide pour un exécutif resserré, afin de faciliter le débat. Pour autant, Jean-Paul Bret ne fait état d'aucun désaccord de fond avec le président de l'agglomération, le soutenant sur l'Anneau des Sciences ou le choix d'une délégation de service public pour la gestion de l'eau. "Je n'ai pas voté en trainant des pieds", résume-t-il, tout en concédant ne pas "être un élément moteur du Grand Stade".

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