Gérard Collomb, David Kimelfeld et Emmanuel Macron © Tim Douet
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Collomb et Kimelfeld : qui lâchera le premier à Lyon ?

De la défiance, ils sont passés aux coups bas. Dans les rangs de la majorité, l’ambiance devient délétère, avec formation de clans. Au jeu des soutiens, le président de la métropole rivalise aujourd’hui avec son ancien mentor. Si, officiellement, David Kimelfeld dit vouloir prolonger un attelage qui ne satisfait pourtant ni l’un ni l’autre, il poursuit un autre objectif : empêcher Gérard Collomb de se présenter en 2020. Pour la République en Marche, Lyon est devenu un casse-tête. À démêler rapidement, en ménageant la susceptibilité de l’ancien ministre tout en confortant le renouvellement incarné par le maire du 4e. Délicat.

C’est une guerre qui, longtemps, n’a pas dit son nom. Depuis le début de l’année, elle le dissimule de plus en plus mal. La guerre froide, parfois fantasmée, s’ancre désormais dans le réel entre le maire de Lyon et son ancien dauphin qui s’émancipe à la présidence de la métropole. Romain Blachier, un conseiller métropolitain qui soutient Gérard Collomb, réfute le terme de “guerre”, préférant évoquer “des embrouilles”. Disons alors que celles-ci se multiplient et gagnent en intensité. Les fleurets ne sont plus mouchetés. En se déclarant candidat à la présidence de la métropole en 2020, un poste que lorgne sans trop s’en cacher Gérard Collomb, David Kimelfeld a fait basculer leur rivalité dans une autre sphère. En janvier, la période des vœux a été propice à un regain de tension. Les deux hommes n’ont fait que se croiser et se succéder à des tribunes pour affirmer leurs différences. Pendant la période où Gérard Collomb occupait le ministère de l’Intérieur, ses intérimaires David Kimelfeld et Georges Képénékian avaient pris l’habitude de faire entendre celles-ci par des paraboles, figures rhétoriques à plusieurs niveaux de lecture. Les éphémères dauphins vantaient ainsi leur gouvernance plus collégiale et une action plus sociale de leurs collectivités. Depuis son retour à Lyon, Gérard Collomb s’est aussi mis aux paraboles.

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