gadagne exposition histoire politique de Lyon
Le Sac de Lyon par les calvinistes en 1562 Huile sur bois de noyer. Anonyme, seconde moitié du XVIe siècle. © Musée d’Histoire de Lyon – Gadagne, inv. N 3819, dépôt du Musée des Beaux-arts de Lyon – Photo Xavier Schwebel

Du Moyen Âge à nos jours : l'histoire politique de Lyon au Gadagne (vidéo)

Xavier de la Selle est directeur du Musée Gadagne. Il était sur le plateau de l'émission "6 Minutes Chrono" pour présenter la dernière exposition permanente du parcours du musée. Intitulée : « Lyonnaises, Lyonnais ! Pouvoirs et engagements dans la cité », elle sera ouverte au public dès le 1er décembre.

Le directeur du Gadagne débute en donnant l'esprit de cette dernière exposition, qui vient conclure un cycle de quatre étapes thématiques sur l'histoire de la ville de Lyon : "Cette nouvelle exposition évoque l'histoire de Lyon du point de vue politique. Donc il est question à la fois des gens qui ont eu du pouvoir à Lyon et puis aussi du pouvoir par le bas, les engagements citoyens."

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Depuis le Moyen Âge à nos jours, ce nouveau parcours s'appuie sur plusieurs supports : "Il y a des portraits, une maquette de l'hôtel de ville, par exemple, qui symbolise vraiment le pouvoir municipal. Et puis de l'autre côté, du point de vue des engagements citoyens, on va trouver des objets de nature un peu différente qu'on a pu collecter. Ça peut être des affiches qui ont été collées sur les murs. Ça peut être des pancartes qui ont été utilisées dans les manifestations, des photos, des objets qui sont ceux de l'engagement militant."

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Le coup de cœur du directeur du Musée Gadagne ? "Je mentionnerais ce magnifique tableau qui porte un titre, on l'a souvent appelé le Sac du baron des Adrets, c'est-à-dire le pillage de la ville au XVIe siècle, du temps des guerres de religion par les protestants. Il est donc dans une partie de l'exposition qui parle de guerre, de crise, de conflictualité. On voit très bien comment ce tableau qui représente des scènes très paisibles, en fait, a été relu par les catholiques ensuite pour le présenter comme des scènes de pillage, donc il y a plein de choses à dire. C'est un très beau tableau qui montre une sorte de ville un peu imaginaire qui est la ville de Lyon, mais elle est peinte de façon particulière. C'est un tableau qui est très connu, qui est souvent reproduit dans les manuels d'histoire. Et on est très heureux de pouvoir le présenter à nouveau"

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Week-end Festif et gratuit :

Du 02 décembre au 03 décembre
De 10h30 à 18h

1 place du Petit Collège
69005 LYON

Plus de détails dans la vidéo...


La retranscription intégrale de l'émission avec Xavier de la Selle :

Bonjour à tous, bienvenue dans l'émission 6 minutes chrono le rendez-vous quotidien de la rédaction Lyon Capitale. Aujourd'hui on va parler d'histoire de Lyon, à travers la nouvelle exposition permanente du musée d'histoire de Lyon, le MHL. Cette nouvelle exposition est intitulée « Lyonnaises, Lyonnais ! Pouvoirs et engagements dans la cité ». Pour en parler nous avons le plaisir de recevoir Xavier de la Selle qui est le directeur du musée Gadagne, comme on dit à Lyon. Merci d'être venu sur notre plateau, on va rentrer un peu dans le vif du sujet. Qu'est-ce qu'on peut voir dans cette nouvelle exposition permanente, la quatrième ? 

Cette nouvelle exposition évoque l'histoire de Lyon du point de vue politique. Donc il est question à la fois des gens qui ont eu du pouvoir à Lyon et puis aussi du pouvoir par le bas, les engagements citoyens. 

D'accord. Et donc ce ne sont pas simplement les gens qui ont dirigé la ville, c'est donc le peuple, c'est ce que vous… 

Voilà, alors on le voit de différentes façons, du point de vue des dirigeants à toutes les époques, au moins depuis le Moyen Âge. Il y a des portraits, une maquette de l'hôtel de ville, par exemple, qui symbolise vraiment le pouvoir municipal. Et puis de l'autre côté, du point de vue des engagements citoyens, on va trouver des objets de nature un peu différente qu'on a pu collecter. Ça peut être des affiches qui ont été collées sur les murs. Ça peut être des pancartes qui ont été utilisées dans les manifestations, des photos, des objets qui sont ceux de l'engagement militant. 

Alors chronologiquement, vous remontez jusqu'à quand ? Parce que l'histoire de Lyon est quand même très grande. À partir de quand débute l'exposition dans l'histoire de notre ville ? 

Il y a un petit film qui essaie de décortiquer comment la gouvernance de la cité s'est organisée, qui avait le pouvoir, qui commandait à Lyon. Et là, on remonte au Moyen Âge. On évoque assez peu l'Antiquité, il y a un autre musée à Lyon qui en parle bien. Et on parle du Moyen Âge, c'est-à-dire au moment où c'est l'archevêque de Lyon qui commande, et puis ensuite l'arrivée du consulat. On explique comment les pouvoirs s’organisent, notamment avec le pouvoir royal aussi. Donc on remonte essentiellement au Moyen Âge, et puis plus on va vers des périodes contemporaines, plus ça devient dense et fourni.

Et on remonte jusqu'à aujourd'hui ? 

Oui, tout à fait. L'exposition, elle essaie de rejoindre les périodes les plus contemporaines. 

D'accord. Pourquoi avoir choisi un tel titre, « Lyonnaise, Lyonnais », point d'exclamation, pouvoir et engagement dans la cité ? Qu'est-ce que ça veut dire ? 

« Lyonnaise, Lyonnais », c'est la référence au discours politique. Quand un homme ou une femme politique commence un discours, il s'adresse à ses concitoyens. Lorsque c'est le président de la République, il va dire « Française, Français ». Lorsque c'est le maire de Lyon, il va pouvoir dire éventuellement « Lyonnaise, Lyonnais ». Et puis c'est aussi le fait de vouloir exprimer que cette exposition parle vraiment des Lyonnais. Par rapport aux autres expositions qui composent le parcours permanent, il est beaucoup plus question de figure, de personne, de personnalité, de figure du pouvoir, de figure de l'engagement. Donc dans l'exposition, on voit des portraits, on voit des biographies, on évoque vraiment des personnages qui ont compté dans l'histoire lyonnaise. 

Avant de vous demander comment s'articule cette quatrième exposition et permanente dans l'ensemble du parcours finalement, j'aimerais vous demander si vous avez eu un coup de cœur à vous, à titre personnel, quelque chose que vous avez appris, un personnage, un fait historique, un objet qui vous a marqué pour donner un petit peu envie, le coup de cœur perso du directeur du Gadagne ? 

C'est un choix qui est toujours un peu difficile à faire, mais s'il fallait comme ça, un peu en improvisant, proposer quelque chose, moi je mentionnerais ce magnifique tableau qui porte un titre, on l'a souvent appelé le Sac du baron des Adrets, c'est-à-dire le pillage de la ville au XVIe siècle, du temps des guerres de religion par les protestants. Et on voit des scènes dans ce tableau très intéressantes, très détaillées. Et en fait, il y a une relecture, en fait, on a redécouvert tout le travail scientifique qui a été fait autour de cette œuvre, à l'occasion de cette exposition, qu'on essaie de bien valoriser pour que le public, les visiteurs, le comprennent bien. Et ce qui est très intéressant, c'est qu'on est dans un contexte de guerre de religion, donc là, c'est dans une partie de l'exposition qui parle de guerre, de crise, de conflictualité. Et là, on voit très bien comment ce tableau qui représente des scènes très paisibles, en fait, a été relu par les catholiques ensuite pour le présenter comme des scènes de pillage, donc il y a plein de choses à dire. C'est un très beau tableau qui montre une sorte de ville un peu imaginaire qui est la ville de Lyon, mais elle est peinte de façon particulière. C'est un tableau qui est très connu, qui est souvent reproduit dans les manuels d'histoire. Et on est très heureux de pouvoir le présenter à nouveau dans ce nouveau parcours après sa restauration, parce qu'il a fait une belle restauration. 

Voilà, donc un objet à retrouver au Gadagne. Comment s'articule cette quatrième exposition dans l'ensemble ? Il faut faire les quatre d'un coup, on peut en faire une après l'autre. Comment est-ce que ça fonctionne ? 

Alors, cette exposition, on peut la voir de plusieurs façons. Elle peut être visitée pour elle-même par rapport à ce qu'elle propose comme récit de la ville de Lyon, un peu comme si on prenait des lunettes et qu'on essayait de regarder l'histoire de la ville du point de vue politique, au sens large. Pas simplement des gouvernants, mais aussi, comme on l'a dit, le pouvoir par le bas, les citoyens, donc une lecture politique. Et puis ça peut être aussi la conclusion du parcours. Et pour beaucoup de personnes qui vont découvrir l'ensemble du nouveau parcours, de ce nouveau musée d'histoire de Lyon, qui est composé désormais de ces quatre expositions, il y a une introduction avec l'exposition qui s'appelle Portrait de Lyon, conclue par l'exposition Lyonnaise Lyonnais. Et voilà, c'est la possibilité de moduler son expérience de visite selon le temps dont on dispose. Mais elle a tout à fait sa place pour conclure. On conclut par un mur de portraits. Et là, on est vraiment au milieu de ce qui est le plus important dans l'histoire d'une ville, c'est-à-dire ce qu'ont fait les habitantes et les habitants. 

Très bien. Merci beaucoup, Xavier de la Selle, d'être venu sur notre plateau. C'est déjà la fin des 6 minutes chrono. Merci d'avoir suivi cette édition. Vous l'aurez compris. Vous pouvez vous retrouver dès le mois de décembre, dès le 1er décembre, si je ne dis pas de bêtise. Deux et trois décembre, grand week-end gratuit festif. Voilà, la nouvelle et dernière exposition permanente du musée Gadagne qui met un point final à la construction de cette exposition. Merci d'avoir suivi cette émission. Vous pouvez retrouver plus de détails sur lyoncapitale.fr. À très bientôt.  

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