Selon l’horloger, il faudrait environ dix ans de formation pour maîtriser l’ensemble de l’activité @AntoineMerlet
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Grandes sagas d’entreprises : L’Horloger de la Croix-Rousse, l’excellence à la lyonnaise

Unique tenant du titre de maître d’art horloger en France, François Simon-Fustier est issu de quatre générations d’horlogers. Découvrez l’histoire de cette entreprise familiale sur deux siècles, et son projet actuel de réseau mondial de l’horlogerie. Récit.

L’un des tout derniers maîtres en horlogerie ancienne de France est à Lyon. Homme simple et direct, façonné par sa passion, François Simon-Fustier ne s’en glorifie pas. Digne ambassadeur d’une profession multiséculaire, il incarne pourtant l’excellence du savoir-faire de l’horlogerie française. Une reconnaissance construite sur le temps long, fruit d’une carrière faite de revirements, de résilience et de créativité. En effet, loin des a priori, l’homme aux multiples casquettes est très investi dans la modélisation 3D de l’horlogerie. Une appétence qui l’amène aujourd’hui à diriger un projet de réseau mondial de l’horloge avec, comme partenaires, rien moins que le CNRS, plusieurs universités, une vingtaine de musées et l’entreprise Dassault Systèmes (voir encadré).

Le but ? Transmettre aux générations futures les gestes et connaissances de ce métier en voie de disparition. “Il y a d’importants problèmes de formation. Si l’on ne fait rien, dans quinze ans on parlera plus d’archéologie horlogère que d’horlogerie”, s’inquiète-t-il.

L’artisan, installé dans son atelier de Caluire, est l’héritier de quatre générations successives d’horlogers @AntoineMerlet

L’artisan, installé dans son atelier de Caluire, est lui-même un héritier, fort d’une histoire familiale ancienne, s’enracinant dès la fin du XIXe siècle dans le métier d’horloger. Résultat, cela fait quatre générations que la famille Simon travaille les mécaniques du temps. “Pour être précis, je suis pendulier rhabilleur, c’est-à-dire que je m’occupe de la remise en état de la pendule”, explicite avec humilité ce chef d’entreprise. Loin des paillettes du Tout-Lyon, son aura est aujourd’hui nationale, voire internationale. Il compte ainsi dans son panthéon personnel les pendules du château de Vaux-le-Vicomte, les horloges-carillons du palais national de Mafra (Portugal), classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et celles de la famille Strozzi, en Toscane. Plus encore, c’est lui qui s’est occupé de l’entretien de l’horloge monumentale du Caire, en Égypte, offerte en 1835 par la France de Louis-Philippe en contrepartie de l’obélisque de Louxor qui trône au milieu de la place de la Concorde à Paris.

1890-1997 : Transmission familiale

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