Entre 2011 et 2020, la région Auvergne-Rhône-Alpes a vu sa consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers augmenter de 7,5 %, contre 6,7 % au niveau national. L’habitat représente les deux tiers de cette progression, selon une étude publiée ce jeudi 9 octobre par l’Insee.
Quatre ans après la mise en place de la loi Climat et résilience, l'Insee présentait ce jeudi une large étude sur la consommation d'espace dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et si cette loi, critiquée pas de nombreux élus dans la région, notamment à droite, a posé pour objectif d'atteindre zéro artificialisation nette à l'horizon 2050, les chiffres dévoilés par l'Institut national de la statistique et des études économiques montre que la région Aura fait partie des régions les plus consommatrice d'espace en France.
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Près de 292 km² ont été urbanisés en dix ans en Aura, soit une augmentation de 7,5 %, contre 6,7 % au niveau national. Ce qui représente l'équivalent d'un terrain de football toutes les deux heures transformé d'un espace naturel, agricole ou forestier à un terrain urbanisé et artificialisé. Dans ces près de 300 km2 urbanisés sur la région en dix ans – soit 0,4 % de la superficie régionale qui est de 69 700 km2 -, 65 % l'ont été pour de l'habitat, 22 % pour l'activité économique et 7 % pour des infrastructures routières ou ferroviaires. Une répartition assez proche du niveau national, explique l'Insee.
Croissance démographique
Portée par une forte croissance démographique (+6,3 %), la région est la cinquième plus consommatrice d’espace de France métropolitaine entre 2011 et 2020 en ce qui concerne l'habitat. Malgré tout, d'importantes disparités existent au sein même de son territoire. Ainsi, les départements de la Haute-Savoie et de l'Ardèche sont les deux territoires où la consommation d'espace liée à l'habitat évolue le plus avec respectivement 7,3 et 7,2 % d'augmentation entre 2011 et 2020. A contrario, le Rhône, département déjà massivement urbanisé, est le département où l'évolution est la plus faible avec 2,7 % d'augmentation seulement.
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Parmi les facteurs qui expliquent cette augmentation d'artificialisation des sols dans la région, le premier est la hausse démographique enregistrée en Aura. Ce qui a donc poussé de nombreux départements à devoir construire plus de logements pour accueillir cette nouvelle population. Cette hausse démographique explique 43 % de la variation de surface au sol des logements en Auvergne-Rhône-Alpes, selon l'Insee. Une population qui augmente surtout dans l'Ain, dans le Rhône et en Haute-Savoie. A l'inverse, dans l'Allier et le Cantal la population tend à diminuer ces dernières années.
Logements vacants et résidences secondaires
Les deux autres facteurs expliquant cette augmentation de l'artificialisation des sols liés à l'habitat concernent les logements vacants et la hausse des résidences secondaires, principalement dans les zones rurales et touristiques. Autant de données qui poussent parfois à la construction de nouveaux logements.
Une tendance que la loi Climat et résilience cherche donc à freiner, en imposant une division par deux du rythme de consommation d’espace entre 2021 et 2030 par rapport à la période précédente.
Au journaliste :
pourquoi faites-vous l'impasse sur le fait que l'économie monétaire OBLIGE à la croissance des PIB (sinon le système s'effondre faute de pouvoir financer les intérêts et marges commerciales),
et que cette croissance de PIB oblige à tout transformer en chiffre d'affaires (donc pousse à l'artificialisation des terres parce qu'un champs rapporte moins en taxes foncières qu'un tas d'immeubles)
?
Pourquoi vous n'expliquez pas cela alors que c'est "la motivation" à ces artificialisations ?