L’oeuvre attribuée à Bansky est visible en Italie, où elle est exposée. (Photo de Filippo MONTEFORTE / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE – MANDATORY MENTION OF THE ARTIST UPON PUBLICATION – TO ILLUSTRATE THE EVENT AS SPECIFIED IN THE CAPTION

Sept Lyonnais et un italien jugés pour le vol de l’œuvre de Banksy au Bataclan

En 2018, le street-artiste Banksy, dont l’identité reste secrète encore à ce jour, avait rendu hommage aux victimes du Bataclan en apposant une oeuvre sur la porte arrière de la salle de spectacle. Celle-ci avait été volée un an plus tard avant d’être retrouvée en 2020. Sept Lyonnais et un italien sont jugés depuis ce mercredi 8 juin dans cette affaire de vol.

Sur la porte arrière du Bataclan, par laquelle de nombreux spectateurs s’étaient enfuis de la salle de spectacle le soir des attentats du 13-novembre, une oeuvre du street-artiste Banksy rendait hommage depuis 2018 aux victimes. Celle-ci avait été volée un an plus tard avant d’être finalement retrouvée dans une ferme italienne en 2020. 

Pendant trois jours, le tribunal de Paris doit examiner le rôle que sont soupçonnés d'avoir joué sept personnes originaires de la région lyonnaise et un Italien dans le vol et le recel de cette porte métallique ornée d'un pochoir représentant une jeune fille triste, revendiqué par le street-artiste mondialement connu, mais dont l’identité reste secrète. 

La porte retrouvée dans une ferme italienne

Dans la nuit du 26 janvier 2019, sur les coups de 4 heures du matin, un fourgon blanc aux plaques dissimulées s’arrête derrière le Bataclan, trois hommes masqués en sortent avant de découper les gonds de la porte avec des disqueuses alimentées par un groupe électrogène. En moins de 10 minutes, ils embarquent l'œuvre, protégée par une vitre en plexiglas. 

L’indignation est immédiate après ce vol "minutieusement préparé", selon les mots de la juge d'instruction chargée du dossier. Celui-ci avait finalement été élucidé  grâce au recoupement d’informations en provenance d’Isère où trois hommes étaient suspectés d’avoir cambriolé un magasin de bricolage 12 jours plus tôt. La mise sur écoute de leurs téléphones avait permis de les entendre évoquer le vol sans détour, souligne l’AFP.

Une oeuvre estimée à plus de 500 000 euros

C’est finalement dans une ferme des Abruzzes italienne que l’oeuvre évaluée entre 500 000 et 1 million d’euros a été retrouvée par les enquêteurs. En plus des trois voleurs, qui ont reconnu le vol, un homme suspecté d’être le commanditaire et quatre autres personnes, âgées de 31 à 58 ans, sont soupçonnées d’avoir transporté l’oeuvre. 

Dans cette affaire, qui sera jugée pendant encore deux jours, tous les prévenus comparaissent libres sous contrôle judiciaire, après plusieurs mois de détention provisoire.

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