Roms : les associations demandent au préfet et à Collomb d'agir en urgence

Réunies au sein du "collectif Rrom", ces associations* pointent 19 expulsions que les Roms ont eu a subir depuis 2005 sans compter celle qui a dernièrement poussé une centaine de Roms à s'installer place Raspail (lire notre article). "En avril 2004, dans le bidonville de Surville, deux jeunes filles meurent dans l'incendie de leur caravane. Le monde politique, religieux et associatif est indigné. Tout le monde crie "plus jamais cela". Septembre 2008, des familles sont là, revenues sur ce même lieu après l'errance de terrain en terrain. (...) Une solution d'urgence doit être trouvée pour ne pas avoir à dire à nouveau en 2008 "plus jamais cela".
Des solutions, ces militants associatifs estiment qu'il y en a : "un terrain aménagé (proposition de l'Alpil) serait une première réponse".
Lors de la conférence de presse (du mercredi 1er octobre) où la lettre ouverte a été présentée, le docteur Bernard Mongin (de Médecins du Monde) a précisé la situation sanitaire de ces personnes : "l'insécurité totale dans laquelle ils vivent aggravent leur situation. Le suivi est impossible ne serait-ce qu'en raison des expulsions à répétition". Elisabeth Gagneur, du collectif "CLASSES" fait un constat similaire pour l'accès à l'éducation : "Les expulsions à répétition rendent la scolarisation plus difficile. Les parents finissent même par penser que l'inscription de leurs enfants à l'école a conduit à leur expulsion. Sur 82 enfants recensés, seulement 34 sont scolarisés".
En janvier 2008, la Préfecture, le Grand Lyon et le Conseil Général ont mis en place un dispositif (une Maîtrise d'oeuvre urbaine et sociale - MOUS) pour éradiquer les squats et bidonvilles en prévenant les expulsions. L'association Alpil a été missionnée avec pour objectif de travailler au relogement de ces personnes. Grâce à ce dispositif, six personnes ont pu trouver un emploi dans un des métiers dits "en tension". "Ce dispositif ne fonctionne pas, conclut Alain Veysset pour le collectif Rom. Car le préfet refuse de réunir le groupe de pilotage. Cette situation est d'autant plus absurde que dans d'autres villes françaises (à Nantes ou Bagnolet) ou italiennes, des solutions d'hébergement et de travail ont été trouvées".
*Alpil, Arts et Développement, ASET 69, ATD-Quart-Monde, CLASSES, Ecologie-Solidarité-Citoyenneté Tassin, GREF, Ligue des droits de l'homme, Médecins du Monde, Médiation et accompagnement des demandeurs d'asile, la Pastorale des Gens du Voyage, RESF, Resovigi

Photo : Fabrice Caterini

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