Image d’illustration. Opération de contrôle de police dans la presqu’île de Lyon © Antoine Merlet

Tirs policiers à Vénissieux : le conducteur du véhicule est décédé

Le chauffeur de 26 ans, qui était entre la vie et la mort, est décédé vendredi en fin de soirée, indique le parquet de Lyon.

Le bilan du contrôle de police qui a viré au drame après un refus d'obtempérer dans la nuit de jeudi 18 août au vendredi 19 août s'élève désormais à deux morts. Le conducteur de 26 ans, qui était hospitalisé et dont le pronostic vital était engagé est décédé des suites de ses blessures à l'Hôpital de Lyon Sud vendredi en fin de soirée, annonce ce matin le parquet dans un communiqué.

Pour rappel, deux policiers ont ouvert le feu cette nuit-là alors qu'ils tentaient avec deux collègues de contrôler un véhicule signalé comme volé sur le parking d'un supermarché à Vénissieux. Refusant d'obtempérer, le chauffeur avait fait une marche arrière puis une marche avant, percutant alors l'un des fonctionnaires et le projetant sur le capot en continuant d'avancer.

Le policier touché, ainsi qu'un de ses collègues, ont alors ouvert le feu sur le véhicule. Lorsque la voiture s'est arrêtée, ils ont tenté en vain de réanimer les deux hommes. Le passager de 20 ans a été déclaré mort à l'arrivée des pompiers, l'autre a été transporté à l'hôpital dans un état extrêmement grave, avant de succomber hier soir à ses blessures.

Deux enquêtes en cours

Le parquet de Lyon a ouvert deux enquêtes pour tenter d'éclaircir les circonstances du drame. La première pour "pour recel de vol, refus d’obtempérer aggravé et violences avec arme sur agents de la force publique confiée à la DDSP". Le conducteur du véhicule, originaire d'Annecy et qui avait déjà neuf condamnations sur son casier judiciaire, était en effet recherché au moment des faits "dans le cadre d’une enquête ouverte pour vols aggravés de véhicules".

La seconde a été confiée à l'IGPN, la police des polices pour "pour violences avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Le parquet, qui indique que "les premiers éléments semblent corroborer l’hypothèse de la légitime défense", a néanmoins ouvert une information judiciaire. La garde à vue des deux fonctionnaires a été levée vendredi soir.

 

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