Les principaux candidats à l’élection présidentielle 2022
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Présidentielle 2022 : la parole est aux Lyonnais

À quelques jours de l’élection présidentielle, Lyon Capitale est allé à la rencontre de Lyonnais souvent déboussolés par cette campagne qui n’a jamais vraiment commencé et une offre politique éclatée.

C’est une drôle de campagne qui se joue. L’élection présidentielle semble pliée avant d’avoir commencé et le débat d’idées refermé avant même d’avoir été effleuré. Emmanuel Macron rêvait d’enjamber l’échéance. L’invasion russe en Ukraine lui a permis de chausser des bottes de sept lieues. Depuis le début du conflit, il progresse dans les sondages, même si l’effet s’estompe depuis qu’il a accepté d’enfiler le rôle de candidat et de sortir du flou. Le retour de la guerre en Europe a relégué, à ce jour, la campagne au second plan. Le panorama politique en a été figé et esquisse le scénario d’une revanche de 2017 avec un suspense largement éventé. “Je ne vois pas comment Emmanuel Macron ne sera pas réélu”, admet le sénateur EÉLV Thomas Dossus. L’avis est partagé par de nombreux Lyonnais que nous avons rencontrés ces derniers jours dans la rue ou sur les marchés de Lyon. Ils ne sont, en revanche, pas vraiment emballés par cette élection qui n’arrive pas à se fixer sur un thème en particulier. Seule la problématique du pouvoir d’achat, renforcée par la flambée du prix de l’énergie, émerge timidement. La dynamique militante et l’espoir d’un renouvellement de l’offre politique porté par Emmanuel Macron en 2017 se sont transformés, cinq ans plus tard, en vote conservateur. “On ne change pas de capitaine dans la tempête” a remplacé “le nouveau monde” dans les éléments de langage de la macronie. De nombreux Lyonnais s’apprêtent à voter par défaut. Pour le candidat qu’ils jugent le moins pire ou le moins éloigné de leurs convictions. Un désenchantement qui traverse tout le spectre politique. Éric Zemmour, le phénomène de cette campagne, s’érode non sans avoir ébranlé les certitudes de Marine Le Pen et affaibli sa candidature. Elle a perdu le monopole du vote contestataire. Le PS et LR, qui ont façonné la vie politique des cinquante dernières années, s’effondrent. Avec une candidate à 2 %, les socialistes en sont au stade de la décomposition. LR a une marge de cinq ans, à moins que la probable recomposition post-présidentielle et pré-législative ne vienne accélérer le mouvement. La chute de ces deux empires politiques laisse des cohortes d’électeurs habitués à un vote réflexe sans repères.

Ils votent Emmanuel Macron

“Il a su tenir la France au plus fort de la crise”

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