Réfugiés albanais plan froid © Tim Douet
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Ouest de Lyon : retour sur la polémique suscitée par l'ouverture d'un centre d'hébergement ce lundi

A l'Ouest de Lyon, les maires LR de Francheville, Tassin-La-Demi-Lune et Craponne ont dénoncé l'ouverture d'un centre d'hébergement qui doit accueillir 84 personnes ce lundi 9 novembre dans les locaux de l'ancien hôpital Charial de Francheville. Retour sur la polémique.

La polémique continue à l'Ouest de Lyon à propos de l'ouverture d'un centre d'hébergement et de réinsertion dans les locaux de l'ancien hôpital gériatrique Antoine Charial à Francheville. Le bâtiment, qui appartient aux Hospices civils de Lyon, a été mis à disposition de l'Etat pour trois ans pour héberger et accompagner des personnes qui se trouvent actuellement dans les rues de la ville et de la métropole de Lyon. Les premiers pensionnaires doivent arriver ce lundi 9 novembre, au grand dam de certains édiles locaux.

Michel Rantonnet, maire LR de Francheville, Pascal Charmot, maire LR de Tassin-La-Demi-Lune et Sandrine Chadier, maire LR de Craponne ont fait front commun ce vendredi pour dénoncer l'ouverture de ce centre d'hébergement, qui ne leur aurait été notifiée que trois jours auparavant. Celle-ci remettrait également en cause un projet sur le quartier Bel Air. La polémique a rapidement enflé, Alexandre Vincendet, maire LR de Rillieux-la-Pape et Etienne Blanc, ancien candidat LR à la mairie de Lyon et nouveau sénateur du Rhône, étant venus apporter leur soutien aux trois maires opposés au projet.

Cette prise de position des trois édiles a suscité l'incompréhension et le consternation de certains élus locaux. Alain Galliano, conseiller métropolitain et maire honoraire de Craponne, Julien Ranc, Patrick Chary et Caroline Paris, conseillers municipaux respectivement de Tassin-La-Demi-Lune, Craponne et Francheville, estiment que les maires opposés au centre s'adonnent à une "communication populiste mensongère".

"Nous saluons, en cette période inédite de crise sanitaire et sociale, la mise en œuvre de ce projet de centre qui n'exclut aucunement la poursuite des réflexions menées sur le devenir du site de Charial et sur l'aménagement du quartier de Bel Air, expliquent-ils dans un communiqué. Nous saluons d'autant plus l'installation de ce centre qu'il ne s'agit pas uniquement d'héberger des personnes isolées, qui seront principalement des femmes, mais également de les accompagner par des actions d'insertion."

Interpellé par les élus de l'Ouest lyonnais opposés à l'ouverture du centre en question, le préfet, Pascal Mailhos, a rappelé que des concertations avec les élus locaux avaient été menées à compter du mois d'août.

Une version que confirment Alain Galliano, Julien Ranc, Patrick Chary et Caroline Paris : "Nous déplorons également que les élus de l'opposition de nos communes aient appris, par la presse, l'installation de ce centre et qu'ils n'aient pas été informés de la concertation mise en œuvre au cours de l'été. Enfin, nous trouvons honteux que ces édiles s'opposent à des mesures sociales et sanitaires nécessaires."

Le centre d'hébergement, dont la gestion a été confiée à la Fondation de l'Armée du Salut et au Foyer Notre-Dame-des-Sans-Abri, accueillera 84 premiers pensionnaires ce lundi 9 novembre, des femmes isolées avec enfants et des familles. Ce vendredi 6 novembre, le maire de Lyon Grégory Doucet a annoncé l'ouverture de deux centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) les 16 et 27 novembre prochain, soit la création de 164 places dans le 5e arrondissement de Lyon et 90 places dans le 3e arrondissement. Rue89Lyon précise cependant que l'ouverture de ce deuxième CHRS correspond en réalité au déménagement d'un CHRS existant, qui perd au passage 10 places.

 

 

 

 

 

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