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OL Land : les Fils de butte en “procès politique” lundi

Depuis le 3 septembre et leur expulsion des terrains du Grand Stade, c’était le silence radio. Lundi prochain, les “Fils et Filles de butte” reviennent sur le devant de la scène. Une dizaine d’occupants des terrains situés à proximité du futur stade, présents dans 5 cabanes, seront de nouveau jugés au tribunal correctionnel de Lyon, à partir de 13h30. Ils risquent l’expulsion.

La mairie socialiste de Décines est à la manœuvre. Pourtant, selon Eléonore, elle n'a pas matière à attaquer les squatteurs cette fois-ci puisque aucun des terrains occupés ne lui appartient. "Les terrains squattés sont des terrains privés, appartenant au centre Léon-Bérard et à des dames âgées de 85 à 93 ans", précisent les squatteurs.

"La mairie a été voir le centre Léon-Bérard et les vieilles dames propriétaires en leur faisant signer un papier, leur expliquant qu'elle s'occuperait de l'action en justice", reproche Eléonore, l'une des occupantes. Selon la jeune femme, les propriétaires ont été "manipulés" : "Nous ne dérangeons pas le cours des travaux, nous ne sommes pas installés sur les accès au Grand Stade, encore moins sur les terrains du futur équipement", insiste-t-elle. Cinq cabanes sont installées sur les terrains des personnes privées, le terrain appartenant au centre anticancer ne leur sert qu'à "faire [leur] feu" pour manger et se réchauffer.

La commune de Décines a “menti délibérément”

Les occupants précisent ne pas squatter de parcelle "directement menacée de destruction par les travaux publics ni même de parcelle appartenant à la commune ou au Grand Lyon". En septembre, on les avait expulsés car ils se trouvaient sur les terrains des futurs accès au Grand Stade. Cette fois, la commune de Décines aurait "menti délibérément" sur la propriété des terrains occupés afin de lancer une procédure de référé visant à les expulser au plus vite, avant la trêve hivernale. "A l'heure où les bulldozers s'activent au pied de la butte, la commune a menti délibérément sur les parcelles occupées pour pouvoir mener la danse et nous expulser vite et sans bruit", déplorent-ils.

L'avocat des squatteurs, Me Etienne Tête, spécialiste du dossier et opposant écologiste aux autorités locales sur le dossier du Grand Stade, défendra les Filles et Fils de butte lundi devant le tribunal. Ces derniers, défenseurs de l'environnement, parlent de "procès politique" et ont ameuté leurs collègues de Notre-Dame-des-Landes en vue du procès.

"D'un commun accord avec les propriétaires, nous agissons pour qu'il n'y ait plus d'occupations illégales sur le territoire de la commune", affirme le maire de Décines, Jérôme Sturla. "Nous mobilisons les moyens mis à notre disposition pour normaliser la situation", se défend le socialiste.

Un rassemblement est prévu lundi 7 octobre devant le tribunal de grande instance de Lyon à partir de midi, suivi à 13h30 de l'audience qui décidera du sort des dix occupants.

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