Alors qu’une partie des élus d’opposition du centre et de la droite s’est regroupée au sein du groupe Grand Cœur Lyonnais, cinq élus ont fait le choix de maintenir le groupe Synergies – Élus et Citoyens jusqu’à la fin du mandat.
C'est un nouveau groupe politique qui ne fait finalement pas l'unanimité à droite et au centre. Alors que le groupe Grand Cœur Lyonnais a officiellement vu le jour ce weekend, plusieurs élus du groupe Synergies – Élus et Citoyens ont annoncé leur volonté de poursuivre leur action de manière autonome jusqu'à mars prochain.
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Corinne Cardona, maire de Poleymieux-au-Mont-d’Or, Gisèle Coin, conseillère municipale à Neuville-sur-Saône, Rose-France Fournillon, maire de Dardilly, Éric Vergiat, maire de Rochetaillée-sur-Saône, et Julien Ranc, conseiller municipal à Tassin-la-Demi-Lune entendent ainsi préserver une ligne qu’ils revendiquent comme indépendante et tournée vers l’intérêt général.
Le "tous contre un" ne suffit pas "à faire une équipe cohérente"
"Sans hostilité vis-à-vis du groupe "Grand Cœur Lyonnais", notre groupe déplore toutefois la trop forte politisation des débats métropolitains depuis 2020, qui s’éloigne des préoccupations concrètes des habitants et des projets de territoire" expliquent les élus dans leur communiqué de presse, rappelant que "la Métropole doit rester un espace de projets, et non un champ de bataille électorale."
Grand Cœur Lyonnais, lancé pour soutenir la candidature de Véronique Sarselli pour l'élection métropolitaine de 2026, revendique 51 membres. Des membres issus des différents groupes de droite et du centre La Métro Positive, Synergies Élus et Citoyens, Inventer la Métropole de Demain et Une Métropole pour Tous.
Un groupe incapable de reconnaître "qu'il y a du bon et du moins bon dans un bilan" selon Julien Ranc, l'un des cinq membres du groupe Synergies a ne pas avoir rejoint le mouvement chapeauté par Jean-Michel Aulas et qui a pris la parole ce lundi 15 décembre au cours du dernier conseil métropolitain de l'année. "Comment peut-on accepter de placer sa confiance dans une démarche avant d'être tombé d'accord sur un programme qui répond aux attentes des habitants" s'est-il interrogé ironiquement, dénonçant également l'argument du "tous contre un" qui ne suffit pas "à faire une équipe cohérente".
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Une fracture assumée qui rappelle qu'à droite comme à gauche (Bruno Bernard fera face à un candidat LFI en mars prochain), l'unité reste encore un chantier loin d'être achevé à quelques mois seulement de l'élection métropolitaine.

Courageux les cinq élus ! Attention de ne pas finir en prison …….