Illustration ZFE. (Photo ALAIN JOCARD / AFP)

Lyon : "tourner la page de l’écologie brutale", exulte l'opposition après le vote sur la suppression des ZFE

Après le vote à l'Assemblée nationale en faveur de la suppression des ZFE en France, dont à Lyon, l'opposition aux écologistes dit espérer une alternative à ce dispositif.

"Victoire", ont targué de nombreux élus de droite au lendemain du vote à l'Assemblée nationale sur la suppression des Zones à faibles émissions (ZFE) en France. Parmi eux, le maire LR de Saint-Priest et président du groupe La Métro Positive, Gilles Gascon. Dans un communiqué publié ce vendredi 30 mai, les trois groupes d'opposition La Métro Positive, Inventer la Métropole de demain et Synergies Élus et Citoyens tancent une nouvelle fois la Métropole de Lyon.

"Nous nous sommes toujours heurtés à une majorité dirigée par des élus écologistes guidés par un dogmatisme tel qu’ils refusent toute discussion ou assouplissement", écrivent-ils, déplorant une ZFE "imposée sans réelle concertation" ou encore une "ZFE qui pénalise les plus modestes".

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Un discours partagé jeudi 29 mai, par le camp macroniste et son chef de file à Lyon Thomas Rudigoz, qui pointent notamment du doigt l'élargissement aux Crit'Air 2 programmé au 1er janvier 2028. Pour rappel, depuis le début d'année 2025, les véhicules Crit'Air 3 étaient théoriquement interdits dans la ZFE. "Ce sectarisme punit les Français les moins favorisés, ceux qui dépendent le plus de leur voiture pour vivre, travailler ou se soigner", estime le groupe Renaissance.

Quelles solutions désormais ?

Les écologistes lyonnais, eux aussi, ont réagi. Un vote qualifié de "révoltant" par Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, et qui est "contre la santé" selon Grégory Doucet, maire de Lyon. Du côté de la droite, on estime désormais qu'il "faudra tôt ou tard engager des efforts ambitieux pour améliorer la qualité de l’air", tout en refusant "l'écologie des injonctions".

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Les trois groupes de droite réitèrent leurs propositions : dérogations pour les soignants, agents de sécurité et artisans, suspension les week-ends et jours féries, etc. "Il est temps de tourner la page de l’écologie brutale, et d’engager une transition juste, réaliste et durable pour tous", concluent-ils.

Thomas Rudigoz, lui, exige une ZFE "acceptable par le plus grand nombre", rejetant ainsi l'intégration du périphérique Bonnevay au périmètre de la ZFE lyonnaise. "Il est temps de sortir des postures pour construire des solutions efficaces et justes", avance-t-il. Rappelons tout de même que le vote de jeudi soir doit encore être confirmé par l'adoption du projet de loi de "simplification" dans son intégralité.

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