@ Tim Douet

Lyon : la raffinerie de Feyzin et le port Edouard Herriot sont bloqués

Ce lundi, suite à l'appel de la Fédération nationale des syndicats exploitants agricoles (FNSEA), les agriculteurs bloquent la raffinerie de Feyzin et le port Edouard Herriot comme 12 autres sites et dépôts de carburant. Les agriculteurs étendent, dès ce soir, les blocages aux sites de Saint-Priest et de Valence.

Les agriculteurs se mobilisent et ce n'est pas près de s'arrêter. La raffinerie de Feyzin et le port Edouard Herriot ont été bloqués par les antennes locales de la FNSEA et le syndicat Jeunes agriculteurs. Le tout dans un contexte de blocage national, après la décision de Total d'importer 300 000 tonnes d'huile de palme pour alimenter la raffinerie de la Mède près de Marseille. Décision perçue comme un sacrifice de la filière française de production de colza par les agriculteurs.

Des agriculteurs qui dénoncent aussi les effets néfastes du CETA (accord de libre-échange avec la Canada), à l'origine d'une "concurrence déloyale", selon eux, entre les produit français et les produits importés, n'étant pas soumis aux mêmes normes. Près de 80 agriculteurs se mobilisent sur le site du port Edouard Herriot, depuis hier soir, afin de bloquer l'accès aux camions de ravitaillement Total. Les conducteurs de citernes se sont alors repliés sur les dépôts de Saint-Priest et Portes-lès-Valence. En réaction, les syndicats bloqueront ces sites, ce lundi dès 17 heures. "On étend le mouvement de jour en jour et on ne lâchera pas tant que le gouvernement ne nous donnera pas raison", explique Nicolas Merle, président du syndicat Jeunes agricoles.

"La pénurie n'est pas loin"

Le blocage à Valence et à Saint-Priest pourrait conduire à une pénurie si le mouvement tend à s'éterniser. "On se rend bien compte que le gouvernement a la pression ; c'est donc bien qu'on dérange. Et si c'est le cas, c'est que la pénurie n'est pas loin", déclare Pascal Girin, président syndical de la FNSEA du Rhône. Les syndicats nationaux doivent rencontrer le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, mardi ou mercredi afin d'ouvrir le dialogue sur leurs revendications. "Nous resterons mobilisés tant que nous n'aurons pas obtenu gain de cause. Si la rencontre avec le ministre ne s'avère pas favorable, on ira même jusqu'à totalement bloquer les accès des dépôts", conclut Nicolas Merle.

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