Lyon en retard dans la lutte contre l'homophobie

Lyon n'est que 16e en matière de lutte contre l'homophobie. C'est la conclusion d'une enquête menée par deux associations. Un palmarès à relativiser cependant.
Deux associations de lutte contre les discriminations (le comité Idaho et République et Diversité) ont établi un classement de l'engagement en matière de lutte contre l'homophobie dans les 50 plus grandes villes de France. Lyon n'arrive qu'en 16e position, avec une note de 19,5 sur 100, traduite en C+ (la meilleure note étant A+ et la moins bonne E-).

Les premiers ex aequo sont Amiens et Paris avec un A+ renvoyant à une note de 70 sur 100. Le podium est complété par Nancy, auréolé d'un 57 sur 100 (A-). A la dernière place se trouvent à égalité les villes de Boulogne-Billancourt et Courbevoie (Hauts-de-Seine) avec une note de -7 sur 100 (E-).

Premier enseignement, seules quatre villes ont la moyenne sur 100 (Amiens, Paris, Nancy et Toulouse). Plus fort encore, huit municipalités ressortent avec une note négative (Avignon, Aix-en-Provence, Orléans, Mulhouse, Toulon, Nîmes, Boulogne-Billancourt et Courbevoie).

Lyon, plus “gay-festif” qu'engagé

Cependant, il convient de relativiser ces résultats au vu de la méthodologie utilisée. Les villes ont été évaluées sur la base d’un questionnaire qui comporte deux parties : la première concerne les politiques internes, les processus des ressources humaines et les formations, sur 30 points. La seconde, sur 70 points, concerne les politiques publiques : soutien à la société civile, état civil, prises de positions publiques, éducation, sécurité, santé et prévention, sida, sports et loisirs, action sociale, politique de la ville, culture. Le total fait donc une note sur 100 points. Si les résultats se basent sur les réponses des villes, ce sont les associations de défense des homosexuels qui prennent le relais en cas de refus de répondre des municipalités.

Cette étude se veut radicalement différente du palmarès des villes les plus "gay-friendly", réalisé par le magazine Têtu qui s'intéressait, lui, aux lieux conviviaux pour les homosexuels. Dommage pour la capitale des Gaules, bien mieux classée dans ce domaine. La cité rhodanienne arrivait même en tête à égalité avec Nantes.

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