Bruno Bernard en visite au collège Jean Mermoz dans le 8e arrondissement. (@NC)

Lyon : Bruno Bernard au collège Jean Mermoz, exemple de "réussite" et de "mixité"

Pour la rentrée scolaire, le président de la Métropole, Bruno Bernard s'est rendu au collège Jean Mermoz dans le 8e arrondissement de Lyon, classé en réseau d'éducation prioritaire.

C'est un exercice dans lequel le président (Les Ecologistes) de la Métropole de Lyon n'a pas semblé tout à fait à l'aise. En ce lundi de rentrée, Bruno Bernard s'est rendu au collège Jean Mermoz dans le 8e arrondissement, classé en réseau d'éducation prioritaire et qui bénéficiera d'un programme de travaux (débutant en 2025) d'un budget de 32 millions d'euros prévoyant le doublement de sa capacité d'accueil. Un collège qui, selon le président, montre que "dans des quartiers dits difficiles, on peut avoir de la mixité scolaire et de la réussite".

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Modifier la carte scolaire, "pas la solution la plus simple sur la Métropole de Lyon"

Entre 2019 et 2022, le collège a en effet connu une amélioration de son Indice de position sociale (évaluant la situation sociale des élèves de chaque établissement en combinant la profession des deux parents avec d’autres critères, dont la taille du logement, les pratiques culturelles, le partage d’une chambre entre plusieurs enfants, etc.) de 7,2 %. "Nous devons inventer des solutions pour la mixité scolaire", a appuyé Bruno Bernard. A Jean Mermoz, c'est la création d'une classe à horaires aménagés arts plastiques (CHAAP) qui aurait notamment permis la création d'une "dynamique" et "participe à davantage de mixité sociale" assure François Guiochet, principal du collège.

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Le recteur interpellé sur le manque de professeurs en classe Ulis
Alors qu'ils rendaient visite aux élèves et enseignants de l'unité localisée pour l'inclusion scolaire (Ulis) du collège, le recteur d'académie, Olivier Dugrip et Bruno Bernard ont été interpellés sur le manque de professeur. "Il nous manque trois enseignants, les élèves sont très nombreux aujourd'hui en classe, nous ne pouvons les accueillir dans les conditions habituelles", a déploré Christophe Walisko de la fondation Richard qui aide les personnes en situation de handicap moteur à s'insérer dans la vie sociale. Trois enseignantes ont quitté l'établissement en fin d'année scolaire et n'ont effectivement toujours pas été remplacées. "Sur les moyens, il n'y a aucun souci, c'est une question d'organisation, nous allons régler cela très rapidement", a assuré Olivier Dugrip.

Interrogé sur la possibilité de revoir la sectorisation des établissements pour favoriser encore la mixité, Bruno Bernard estime cependant que "ce n'est pas la solution la plus simple sur la Métropole de Lyon". L'association No Ghetto, qui milite pour plus de mixité dans les établissements scolaires de l'agglomération pousse pour que la carte scolaire soit modifiée. Farid Ben Moussa, son secrétaire, expliquait il y a quelques mois à Lyon Capitale : "Il faut faire une carte scolaire évolutive, qui prend en compte les IPS des élèves pour avoir des établissements avec une moyenne de 100."

La Métropole de Lyon a néanmoins créé un Observatoire de la démographie scolaire et de la réussite éducative, copiloté avec l'académie de Lyon. Il "permettra notamment de partager le diagnostic sur l'ensemble du territoire avec les communes, de mieux comprendre les dynamiques socio-économiques au sein des territoires avec l'appui de la recherche, et de suivre les données sur la mixité au fil des ans", explique la collectivité.

Abaya : Pour Bruno Bernard, "il faut faire attention à ne pas stigmatiser"
Interrogé sur l'interdiction du port de l'abaya dans les établissements scolaires, Bruno Bernard s'est dit favorable "à ce que le port ostentatoire de signes religieux soit interdit en classe", d'autant que, selon le président de la Métropole, "il y avait une demande du corps enseignant de clarifier la situation".
L'élu écologistes juge toutefois qu'il faut "faire attention à ne pas stigmatiser et à ne pas éviter les vrais sujets". "Ce qui compte, c'est la réussite des élèves", a-t-il conclu.

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