Les pompiers du Rhône en colère

En cause : un trop grand nombre d'heures travaillées en compensation d'un logement.

" En grève " pouvait-on lire sur les camions de pompiers réunis devant le siège du SDIS ce matin. Pourtant, c'est interdit. C'est dire si les pompiers du Rhône sont remontés. En cause : une décision de Michel Mercier, président du SDIS qui a annoncé vendredi dernier vouloir se séparer de 180 des 250 logements de fonction d'ici 2013. Depuis, le dossier a été retiré, mais le désaccord s'est porté sur le nombre d'heures à travailler en plus pour compenser le fait d'avoir un logement. Un décret prévoit en effet que les pompiers bénéficiaires de logements de fonction fassent plus d'heures. " La direction nous a proposé de faire 115 gardes de plus sur l'année. Soit 2840 heures au lieu de 1607. C'est presque doubler le temps de travail ! Pour un logement, ça ne vaut pas le coup " explique Manu Chapon, un représentant CGT. Les syndicats, eux, proposent 2250 heures.

" C'est la goutte d'eau "

En réalité, ce dossier s'ajoute à d'autres désaccords. " C'est la goutte d'eau " note Gilbert Lebrun du syndicat SUD. " Il y a eu l'absentéisme, et le projet -abandonné- de faire des retenus sur salaires pour les gens malades. Et le règlement intérieur qui est de plus en plus strict. Maintenant, les pompiers doivent demander une autorisation pour entrer dans les locaux quand ils sont en repos ! ". Il y a deux mois, les pompiers étaient également entrés en conflit avec leur direction au sujet de l'alcool au bal du 14 juillet.

Aujourd'hui, les pompiers réunis devant le siège du SDIS ont fait pression sur le colonel Serge Delaigue pour rencontrer Michel Mercier. Ils ont réussi à obtenir un rendez-vous pour cet après-midi. A suivre.

Cécile Mivière

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