L'intérieur du gymnase Bellecombe @Collectif Jamais Sans Toit
L’intérieur du gymnase Bellecombe

Les occupants du gymnase Bellecombe seront relogés par la Ville de Lyon

[Info Lyon Capitale] Les occupants du gymnase Bellecombe vont être relogés par la Ville de Lyon dans un lieu qu'elle communiquera vendredi. Une visite du site est prévue en début de semaine prochaine.

Depuis le 22 juin dernier, le gymnase Bellecombe est devenu un lieu d'accueil et de mise à l'abri pour une dizaine de familles sans solution d'hébergement. Une situation temporaire puisque l'équipement sportif doit être libéré pour accueillir les écoles et clubs de sport à la rentrée.

L'ensemble des occupants relogés

Dans ce contexte, une réunion s'est tenue ce jeudi entre l'adjointe aux solidarités de la Ville de Lyon, Sandrine Runel, des représentants du collectif Jamais sans toit et des femmes logées dans le gymnase. Selon nos informations, la mairie aurait trouvé un seul et unique lieu pour héberger l'ensemble des occupants de Bellecombe, réunis, avec la promesse d'une chambre par famille. Une visite du site est prévue mardi 5 août. La municipalité devrait communiquer ce vendredi sur le lieu. Selon nos informations, il s'agirait d'un ancien Ehpad.

"Une bonne nouvelle", confie Juliette Murtin, la porte-parole de l’association Jamais sans toit, qui pointe néanmoins du doigt l'attitude de la préfecture du Rhône. "Ce qui était prévu, c'était que l'Etat propose un hébergement pour certaines personnes, détaille-t-elle. Et d'ajouter : Finalement, la préfecture a expliqué à la mairie qu'elle ne prendrait en charge personne et qu'il était hors de question de créer de nouvelles places d'hébergement d'urgence."

"L’État finance quotidiennement dans le Rhône plus de 24 000 solutions de logement adapté ou d'hébergement aux personnes présentes sur le territoire

Préfecture du Rhône

Sollicitée, la préfecture explique : "Les situations des personnes se trouvant actuellement au gymnase Bellecombe sont examinées par les services de l’État (l'Office Français de l’Immigration et de l’Intégration ; et la Direction Départementale de l'Emploi, du Travail et des Solidarités). Il s'agit d'étudier des solutions, selon les vulnérabilités individuelles : places d’hébergement aux demandeurs d’asile, places d'hébergement d'urgence ou encore aide au retour volontaire."

Et d'ajouter : "L’État finance quotidiennement dans le Rhône plus de 24 000 solutions de logement adapté ou d'hébergement aux personnes présentes sur le territoire. Ces solutions comportent notamment un parc de plus de 8000 places d'hébergement généraliste, et plus de 2 100 dédiées aux personnes en parcours d'asile et d'intégration."

Pour rappel, le 4 août, les services de l'Etat avaient proposé aux familles hébergées une "aide au retour". La préfecture leur proposait ainsi un billet d'avion et une somme d'argent (au moins 1 850 euros, délivrés au moment du passage de la frontière) pour les inciter à rentrer dans leur pays d'origine. Une procédure que Juliette Murtin juge "honteuse. Et d'ajouter : C'est donner l'impression que ces familles sont là par caprice."

Lire aussi : Aide au retour proposée aux occupants du gymnase Bellecombe :  “si je retourne dans mon pays, je meurs”

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