[Info Lyon Capitale] Mis en cause par la CGT Educ'action et ses personnels, le proviseur du lycée Descartes de Saint-Genis-Laval a accepté une autre affectation.
"Abus d'autorité hiérarchique, intimidation, menaces et harcèlement." Le tableau dressé par la CGT est noir au lycée Descartes de Saint-Genis-Laval. Dans un communiqué, le syndicat dénonce la situation de personnels "stupéfaits et désabusés face à l'absence de sanction par l'administration", malgré "un dossier à charge accablant contre le chef d'établissement", et annonce une grève des personnels le 4 septembre, jour de la rentrée scolaire.
Une nouvelle affectation, "dans un souci d'apaisement"
Ce jeudi, Lyon Capitale a appris auprès du rectorat de Lyon que le proviseur de l'établissement, Eric Dupraz, nommément mis en cause par plusieurs témoignages de son personnel, a accepté une nouvelle affectation "dans un souci d'apaisement", précisent les services de l'éducation nationale. Selon nos informations, Eric Dupraz échangerait de poste avec le proviseur du lycée Jean-Paul Sartre à Bron.
Cette décision intervient après un long processus initié par la CGT fin avril, lorsqu'une "jeune femme a été licenciée pour des motifs non valables", rapporte Prune Audiffren, co-secrétaire générale CGT Educ’action académie de Lyon. "J'ai vu devant moi le chef d'établissement intimider cette jeune femme en lui disant qu'il savait qu'elle était homosexuelle", ajoute Prune Audiffren.
"Les professeurs et la vie scolaire n'auront plus à subir les hurlements et humiliations du proviseur"
"Tout a été tenté avant la grève et la médiatisation. Il y a eu énormément de rencontres en interne et il a fallu en arriver là pour que ça change", déplore toutefois la co-secrétaire générale de la CGT, qui s'inquiète par ailleurs d'éventuelles difficultés pour les personnels du lycée Jean-Paul Sartre dans lequel officiera maintenant Eric Dupraz.
La grève prévue par le 4 septembre devrait ainsi être abandonnée, des discussions entre les personnels doivent avoir lieu dans les prochaines heures. "Nous sommes soulagés. Les professeurs et la vie scolaire n'auront plus à subir les hurlements et humiliations du proviseur", souffle Prune Audiffren.
"Abus d'autorité hiérarchique, intimidation, menaces et harcèlement." , Pas d'échange de postes, il n'a plus sa place dans l'éducation.