Le FN veut s'imposer dans la rue

Première démonstration : samedi 17 mai, à 11h, place Puvis de Chavanne dans le sixième arrondissement. La fédération du Rhône organisait, pour la première fois depuis 1998, un rassemblement devant la statue de Jeanne d'Arc pour "rendre hommage à la patronne de la souveraineté et de l'indépendance de la France". Pour l'occasion, le FNJ (Front National Jeunesse) avait déployé sa banderole : "la France aimez-la ou quittez-la". Devant une cinquantaine de sympathisants, encadrés par une vingtaine de gros bras du service d'ordre, les responsables du FN local, Christophe Boudot et Yvan Benedetti, ont successivement pris la parole ainsi que Bruno Gollnisch. Mais la véritable épreuve de force a eu lieu à quelques encablures de la cérémonie.

"Ils ont foncé comme des loups"
A la sortie du métro Foch, une dizaine de militants antifascistes attendent leurs collègues. Leur objectif est de gagner le rassemblement du FN, histoire de lancer quelques slogans, pour ensuite rejoindre la plaque commémorative de la rue Tronchet, où une prise de parole est prévue à l'appel notamment de Ras l'Front et de la LCR. "Vers 10h30, une vingtaine de nervis d'extrême-droite ont convergé de trois rues pour charger en hurlant, raconte un militant anti-FN. Ils ont fait comme les loups : ils ont foncé dans le troupeau pour provoquer l'affolement et foncer sur le plus faible. Les antifascistes sont partis en courant mais l'un deux a glissé. C'est lui qui a été le plus amoché (un nez cassé). Sur le passage, deux passants ont aussi pris des coups". Dans un communiqué commun, la LCR, Ras l'Front et la CNT condamnent ce "type de rassemblement d'extrême-droite (...) qui libère la violence de ces groupes non seulement contre les antifascistes mais contre une partie de la population". Ces organisations appellent à la "mobilisation unitaire (...) pour empêcher la montée des violences de l'extrême-droite".

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