Environ 180 taxis ont pénétré dans l’enceinte de la Métropole de Lyon. (Crédit Hadrien Jame)

Intrusion des taxis à la Métropole de Lyon : trois plaintes déposées pour violence

Au lendemain de l'intrusion des taxis au conseil de la métropole de Lyon, le sujet est revenu sur la table à la reprise des débats. Bruno Bernard, président de la métropole, a annoncé que trois plaintes avaient été déposées par des personnes victimes de violences.

C'est un événement qui n'a pas fini de faire parler. Lundi après-midi, environ 180 chauffeurs de taxi ont fait irruption dans l'hémicycle de la Métropole de Lyon, interrompant l'assemblée plénière qui s'y tenait. Ils dénonçaient, notamment, la création prochaine par l'exécutif de licences gratuites et non-cessibles.

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Ce mardi matin, à la reprise des débats du conseil de la métropole, le sujet a de nouveau été mis sur la table. Au cœur d'une discussion autour des parkings relais dans la métropole, Louis Pelaez, du groupe "Inventer la Métropole de demain", a interpellé Bruno Bernard pour revenir sur cette intrusion et la réunion qui a suivi entre les représentants des taxis et le président de la Métropole de Lyon. Ce dernier a alors dévoilé que trois plaintes avaient été déposées par des personnes victimes de violences lors de l'intrusion.

"Une intimidation des élus"

"On ne peut pas accepter ce qui s'est passé, ce n'est pas possible pour la démocratie" a débuté Bruno Bernard. "Interrompre une assemblée c'est, à minima, une intimidation des élus, ce n'est pas acceptable" a poursuivi le président de la Métropole.

"Certains groupes d'oppositions n'ont pas dénoncé cette intrusion"

Benjamin Badouard, conseiller métropolitain du groupe écologiste

"Il n'y a aucune ambiguïté sur la condamnation des ces violences" s'est lui exprimé David Kimelfeld. "Effectivement, ce n'est pas acceptable mais ce qui nous intéresse, c'est pourquoi on en est arrivé là" a réagit Louis Pelaez, après une intervention de l'écologiste Benjamin Badouard qui s'étonnait "que certains groupes d'oppositions [aient] encouragé cette intrusion, où, du moins, qu'ils [n'aient] pas dénoncé cette dernière". "Quand il y a l'intrusion d'un ou deux militants écologistes, dans d'autres hémicycles, vous les dénoncez. Ça n'a pas été le cas ici" a lancé Benjamin Badouard aux groupes d'oppositions.

Les débats, animés, se sont poursuivis avec la prise de parole de Philippe Cochet : "Heureusement que les représentants du groupe de l'opposition étaient présents hier. On est allé au-devant. Quand il y a ce genre de situation, c'est bien d'avoir des gens qui montent au créneau au service de la république".

Pas de décision sur les nouvelles licences

"Bien sûr que c'est inacceptable, mais en aucun cas il n'y a eu la moindre violence de la part de ces gens-là. Ils étaient désespérés" a continué Pierre Chambon du groupe "La Métropole pour tous", avant d'être repris par Benjamin Badouard : "Deux agents ont été légèrement blessés, il faut y aller mollo quand même". "Ne me dites pas que ces gens-là ont été violents hier, ce n'est pas vrai", lui a répondu le conseiller d'opposition.

À l'issue des interventions des différents groupes sur ce sujet, le président Bruno Bernard a expliqué que la réunion de lundi soir avec les représentants des taxis "s'était très bien passée". "Je leur ai dit qu'on avait besoin des taxis dans la métropole de Lyon, et qu'on avait des intérêts communs avec eux".

"Mais je leur ai également dit que les menaces et intimidations ne menaient à rien si on voulait discuter" a poursuivi le président, avant de préciser "qu'aucune décision n'avait été prise sur les nouvelles licences". Un dialogue d'un an doit s'ouvrir avec les représentants des taxis. Un premier rendez-vous devrait d'ailleurs se dérouler le 5 juillet.

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