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©yvan Archenault

Hollister : pas des employés mais “des publicités vivantes”

TEMOIGNAGE – Marine (le prénom a été modifié) a travaillé au sein de la boutique Hollister à Lyon. Pour la première fois, cette ancienne salariée a accepté de parler des pratiques managériales de la firme américaine.

Recrutée dans la rue, grâce à son physique, Marine, une étudiante de vingt et un ans n'a pas conservé que des souvenirs heureux de son CDD de deux mois à Confluence. Dans la boutique "il fait noir, ça sent énormément le parfum", se souvient la jeune femme. "Le son est au maximum, il faut dire en permanence la tagline de la marque 'Hey what's up ? Welcome to the pier', ironise-t-elle.

Depuis son ouverture le 4 mai 2012, le magasin Hollister à Lyon est dans le collimateur de l'inspection du travail. Comme le révélait Lyon Capitale en janvier dernier, certains salariés ont adressé une pétition aux directrices et aux managers d'Hollister Confluence pour exiger le “remboursement des tenues Triple A”. Les salariés – en majorité étudiants aux revenus modestes – sont en effet sommés de s'habiller à leur frais en Hollister pour travailler, bien que rien ne soit stipulé dans leur contrat de travail.

"Si on n'avait pas de vêtements de la marque, on ne pouvait pas venir travailler ou alors on était obligé d'en acheter sur place" interpelle Marine. La liste des récriminations de cette ancienne salariée est longue : "les gens qui travaillent là-bas doivent rentrer dans le stéréotype de la fille américaine qui est belle naturellement, qui n'a besoin de rien !".

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