Dans le bocal avec Paul Amar

Chez Paul Amar, ce sont les chercheurs au regard critique qui jettent l'éponge, comme Dominique Wolton,. On n'est pas là pour critiquer. En tous cas pas la presse. Jean-Louis Missikale remplace. Il est tout de même sociologue des médias. Il explique le succès des Don Quichotte : une image particulièrement bien mise en scène, les tentes rouges le long du canal Saint Martin, avec une bonne profondeur de champ. Au contraire, dans le nouveau squat, rue de la Banque, impossible de produire pour les médias de "la belle image".

Paul Amar l'affirme : "Ici on dit tout". On dit tout quoi ? Il s'en prend à Christine Boutin, elle aurait refusé de débattre sur le plateau avec Jean-Baptiste Ayrault, le président du DAL. Mais pas du tout rétorque Christine Boutin. Mais si-mais si, insiste Paul Amar tenace, votre directeur de cabinet a été formel. Christine Boutin ne comprend pas. Qui dit vrai ? Au moins on sait être incisif, tant qu'on ne met pas en cause les journalistes. Justement.
Retour sur le parcours de Bernard Laporte. Un reportage nous montre les unes des journaux : "Il est arrivé à Bernard Laporte l'inverse d'Aimé Jacquet". Il a commencé avec une bonne image et la presse s'est mise à tirer dessus après la défaite. Missika risque une analyse : "c'est assez typique du fonctionnement des médias, serviles avec les puissants et durs avec les faibles". Paul Wermuz, à qui on ne connaissait pas de compétence en sociologie non plus, explose : "vous dites des bêtises, vous dites des bêtises". Il l'empêche de parler : "vous attaquez la profession, c'est normal que je la défende".

Missika ne lâche pas. Il explique la théorie du grand-huit. Au sommet de la courbe quand on annonce sa nomination comme secrétaire d'Etat et que tout le monde veut croire à une victoire possible, et retournement de situation après l'élimination de la France. La presse se déchaîne, elle va même fouiller dans ses affaires de business. Et Wermuz ne se retient plus : "c'est de sa faute. Laporte s'est trop exposé dans les médias, on le voyait même dans des pubs !". Missika n'a plus qu'à ferrer le poisson : "Voyez, vous aussi vous participez aux attaques médiatiques, vous êtes l'exacte illustration de ce que je viens de dire". Wermuz ouvre la bouche, cherche de l'air, rougit un peu, bat de la nageoire. S'écrase. Poisson mort.

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