Test du Covid-19 dans un drive à Villefranche-sur-Saône © PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Coronavirus à Lyon : le taux de reproduction repasse au-dessus de 1 dans la région

Le taux de reproduction du virus, ou R0, est repassé légèrement au-dessus de 1 cette semaine dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cela signifie qu'une personne infectée en contamine en moyenne une autre. Faut-il pour autant s'inquiéter ? Explications.

Avec le nombre de personnes hospitalisées en réanimation, avec le nombre de passages chez les généralistes, le taux de reproduction, ou R0, est un indicateur important qui permet de voir à quelle vitesse le coronavirus COVID-19 se déplace entre les personnes en France. La semaine dernière, il était le plus bas de France en Auvergne-Rhône-Alpes.

"Le nombre de reproduction R (nombre moyen de personnes infectées par un cas) est estimé selon la méthode de Cori, avec une fenêtre temporelle mobile de 7 jours. Il permet de suivre les tendances récentes de la dynamique de transmission", explique Santé Publique France.

En France, sur la période du 6 au 12 juin, il est de 0,93. "Il évolue faiblement depuis le 1er juin (sa valeur était alors estimée à 0,88). L’indicateur est donc inférieur à 1, ce qui signifie qu’une personne infectée en contamine en moyenne moins d’une autre et que par conséquent l’épidémie est en régression en France", précise Santé Publique France.

6 foyers de contamination dans la région

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, toutefois, le taux est légèrement supérieur à 1. 1,02 exactement. "Le nombre de reproduction R effectif est inférieur à 1 dans la majorité des régions, à l’exception de 3 régions en métropole du fait de clusters localisés en cours d’investigation", précise Santé Publique France.

Dans la région, 6 foyers de contamination sont en cours d'investigation, dont 2 dans le département du Rhône.

Le taux de reproduction était à 2,8 le 15 mars

Le taux de reproduction doit être le plus proche de 0 possible. S'il est à 1, cela veut dire qu'un malade contamine 1 personne, l'épidémie reste stable dans son évolution. À 2 ou 3, les choses s'aggravent puisqu'un individu malade en contamine 2 ou 3, qui a leur tour feront de même.

"Le 15 mars 2020, soit quelques jours avant le pic de l’épidémie, le R effectif avait été estimé à 2,8. Il a ensuite diminué et le 11 mai 2020, lors de la mise en place du déconfinement, il était de 0,8. Il est globalement stable depuis cette date", précisait la semaine dernière Santé Publique France. Plusieurs facteurs permettent de faire baisser le R0 comme la distanciation entre les individus, les gestes barrières, le port du masque, ou le maintien du télétravail dans certains secteurs. L'évolution du taux de reproduction sera primordiale pour la suite du déconfinement.

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