Rue de la république durant le confinement
La rue de la République pendant le confinement. (DR)

Coronavirus à Lyon : le Rhône sous surveillance, réunion à la Préfecture, tout ce qu'il faut savoir ce vendredi

Une réunion se tient ce vendredi à la Préfecture avec les différents élus locaux, notamment les maires de Lyon et de Villeurbanne, mais aussi le président de la Métropole de Lyon, pour plancher sur différentes solutions. Le Rhône a été placé jeudi soir en "surveillance renforcée". Qu'est-ce que ça veut dire ? La situation est-elle vraiment inquiétante ? Décryptage.

20 départements français ont été placés en "surveillance renforcée" jeudi, car la situation sanitaire s'est "dégradée", dixit le Premier Ministre, Jean Castex. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, deux départements sont concernés : le Rhône et la Drôme.

Le Premier ministre a demande aux Préfets des départements concernés, dont celui du Rhône, de concerter les élus locaux et d'envisager "des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque". A Nice et à Dunkerque, un confinement a été acté lors des deux prochains week-ends. "Nous ferons un point au terme de ces concertations la semaine prochaine et nous déciderons alors, si et seulement si la situation continue de se dégrader, de prendre des mesures renforcées qui entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars", a ajouté le Premier ministre.

Réunion ce vendredi à la Préfecture, mais pas de décision avant la semaine prochaine

A Lyon, à la Préfecture du Rhône, une réunion a lieu ce vendredi après-midi avec le Préfet et les principaux élus locaux, toutes tendances politiques confondues : le maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV), le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael (PS), le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard (EELV), le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (LR) et le président du département du Nouveau Rhône, Christophe Guilloteau (LR).

Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, dans une école de Saint-Fons, le 26 février 2021 @AnthonyFaure

Cette réunion est avant tout consultative. Aucune décision ne sera prise à son issue, vendredi soir. Présent ce vendredi dans la Métropole de Lyon, à Lyon et à Saint-Fons, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, est revenu sur la situation sanitaire dans le département du Rhône :"20 départements connaissent une situation plus préoccupante qu'ailleurs, parce que le taux d'incidence est élevé, parce que la circulation du variant élevée, parce que la croissance de l'épidémie est soutenue, et parce qu'il y a une pression importante à l'hôpital. On va regarder dans les prochains jours si cette dynamique que nous observons aujourd'hui se poursuit sur le même rythme ou si les choses se stabilisent, voir, on l'espère, diminuent dans les jours qui viennent".

Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, poursuit : "dès à présent, on engage des discussions avec les élus locaux pour anticiper, pour discuter de mesures qui pourront être prises à partir du 6 mars si jamais la situation continue de se dégrader. On fait confiance à la concertation au niveau local, c'est ce qui s'est passé à Nice, à Dunkerque. On a pris des mesures avec l'accord et le soutien des élus locaux". Une décision devrait être prise la semaine prochaine, vraisemblablement mercredi et jeudi. En fonction des derniers indicateurs.

Les indicateurs, justement, ils disent quoi actuellement ? Les autorités ont notamment les yeux rivés sur le taux d'incidence. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus à un instant t sur un territoire. Et si le virus circule davantage, ou moins.

La situation n'est pas encore alarmante à Lyon

D'après les dernières données dont nous disposons, des données stabilisées s'arrêtant au lundi 22 février, le taux d'incidence est de 188 en moyenne (+3 en deux jours) dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les chiffres de Santé publique France prennent en compte la période du mardi 16 février au lundi 22 février. Ce taux d'incidence est en moyenne de 214 en France. La région AURA, longtemps la région de France la plus touchée en octobre-novembre, est désormais en-dessous de la moyenne nationale. Le taux d'incidence est de 373 en PACA, de 319 dans les Hauts-de-France et de 302 en Ile-de-France. Le virus circule largement plus dans ces régions qu'en Auvergne-Rhône-Alpes actuellement. Il n'y a pas de hausse nette ces derniers jours dans la région.

Deux départements de la région ont un taux d'incidence supérieur à 200, le Rhône (228) et la Drôme (231) (Les 10 autres départements de la région ont un taux d'incidence inférieur à 200). Ce sont les deux départements sous surveillance. Ils sont sous surveillance, le virus circule beaucoup. Mais beaucoup moins qu'en novembre. Dans le Rhône, il y a avait 4 fois plus de cas début novembre qu'actuellement. La situation, à l'instant t, est beaucoup moins inquiétante à Lyon qu'à Nice, qu'à Dunkerque ou qu'en Ile-de-France. Elle est beaucoup moins alarmante à l'instant t à Lyon qu'en novembre. Encore une fois, à l'instant t.

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