Edito. "Affaire Fabrice Balanche". L’université est un lieu de débats, pas un tribunal.
Il ne s’agit pas d’une “polémique” ni d’un “emballement médiatique”, comme France Universités ou la présidente de Lyon 2 ont bien voulu le caractériser.
Il n’est pas (simplement) question d’un affrontement entre une gauche radicale et une droite conservatrice, comme cela a pu être écrit par un journaliste.
La réalité est beaucoup plus crue. Côté pile, un syndicat étudiant militant ouvertement revendiqué “anti-France”, côté face, un maître de conférences diligenté à diriger des recherches.
Les premiers, noir commando cagoulé, certains portant keffieh, ont fait une irruption musclée dans le cours du second, prenant en otage tout un amphi sous les cris de “raciste”, “islamophobe”.
Le péché officiel ? S’être opposé à la rupture du jeûne du ramadan, exigée par ce même collectif dans l’enceinte de la fac, que la direction avait interdite quelques jours auparavant.
Les agitateurs patentés, “Autonomes Lyon 2”, ne connaissant que le rapport de force, avaient alors répliqué en bloquant le campus Porte des Alpes. Résultat : 27 000 étudiants à la porte, victimes bien malgré eux du poison d’un petit groupuscule fortement idéologisé.
La présidente de l’université a, elle aussi, été taxée de “raciste” et d’“islamophobe”, arguments massue pour tenter de discréditer l’adversaire. Et ces mêmes factieux de maudire la cabale des médias, immanquablement d’extrême droite.
Pour autant, la présidente n’a pas porté plainte, ayant pour tout potage accordé une protection fonctionnelle à Fabrice Balanche (Code général de la fonction publique) et effectué un signalement au parquet, qui a immédiatement diligenté une enquête, mais qui, dans ce cas de figure, ne pourra aboutir à aucune poursuite judiciaire.
Minimum syndical donc pour la direction de l’alma mater. Recto, elle réprouve (timidement) les “faits intolérables” des activistes. Verso, elle fait le procès public de l’un de ses enseignants, au lieu de le soutenir, déplorant les propos tenus par ce dernier qui a parlé d’“un groupe d’islamo-gauchistes” et de “premier blocage islamiste de France”.
Même son de cloche, à l’arrivée, pour la présidence et les conspirateurs qui reprochent au maître de conférences, spécialiste reconnu du Moyen-Orient en France, un supposé soutien au régime de Bachar al-Assad ou “ses positionnements sur Gaza”, amalgamant prises de position personnelles et analyses géopolitiques.
La présidente, menacée de mort depuis (!), doit pouvoir “exercer ses fonctions sans pression” s’est empressé – à juste titre – de déclarer le sénateur écologiste du Rhône Thomas Dossus. Il a simplement oublié d’appliquer la même exigence pour le maître de conférences.
Ce n’est pas à Fabrice Balanche “de trouver sa place”, contrairement à ce qu’assène Isabelle von Bueltzingsloewen, la présidente de l’université Lyon 2, mais aux étudiants-militants qui perturbent les cours de la perdre.
L’université est un lieu de débats, pas un tribunal. Comme l’écrivait Camus : “On ne décide pas de la vérité d’une pensée selon qu’elle est de droite ou de gauche.”
Un agent de sécurité est désormais posté devant l’amphi où sont dispensés les cours de Fabrice Balanche. On marche littéralement sur la tête, au même titre que la présidente du tribunal correctionnel, chargée de juger l’affaire des assistants parlementaires du FN, est placée sous protection policière.
Les conspirateurs “Autonomes Lyon 2”, eux, s’activent toujours et poursuivent leur “campagne bâillon”. Les “anti-France” sont en passe de gagner la partie.
".................prenant en otage tout un amphi................"
vous savez ce qu'est une REELLE prise d'otages ??? 😀
"..............L’université est un lieu de débats, pas un tribunal..............."
oh ? Sans blague ? Un lieu de débat ? La bonne blague. Les universités françaises c'est "la doxa" comme indiqué sur le fronton de certaines.
Ce monde fabrique les frustrations, c'est même ce qui sert à "la vente" (mécaniques des publicités), ne vous étonnez donc pas qu'il soit par moment "violent". Et si vous vouliez réellement lutter contre la violence, vous mettriez des cours de psycho dans toutes les écoles pour en expliquer les mécaniques et ne plus "glorifier" la violence (dans notre culture etc). Le faites-vous ? Non. Pourquoi ? La question restera sans réponse de votre part.