Bruno Bernard, président du Sytral et de la Métropole de Lyon © Antoine Merlet

Bruno Bernard s’exprime sur la venue de Médine aux journées d’été d’EELV

Attendu ce jeudi aux journées d’été d’EELV, le rappeur Médine divise les écologistes en raison d'un tweet jugé antisémite. Également au Havre, le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, estime que "s’il tient des propos condamnables, il faut les condamner".

C’est peu dire que la venue de Médine aux journées d’été d’Europe écologie les verts (EELV) divise les élus écologistes en raison d'un tweet du rappeur jugé antisémite. Jusqu’ici resté discret sur l’invitation ce jeudi au Havre de Médine pour une "Explication de texte : La force de la culture face à la culture de la force" avec Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, nous a confié "je ne connais pas ses écrits et ça ne m’intéresse pas de les lire". 

Grégory Doucet et Bruno Bernard au Havre

Alors que le maire de Lyon Gregory Doucet expliquait sur BFMTV qu'il irait écouter Médine pour se faire sa propre opinion, "loin des commentaires et bavardages qui ne semblent pas toujours être la priorité pour nos concitoyens", difficile de savoir si Bruno Bernard assistera à la rencontre prévue de 18h45 à 19 heures. D’après son entourage son programme ne serait pas pré-établi. 

“Je ne sais pas qui est au courant de cette polémique et qui connaît ce rappeur. Personnellement, je ne connaissais pas"

Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon

Quand les maires EELV de Strasbourg, Jeanne Barseghian, et de Bordeaux, Pierre Hurmic, ont décidé de boycotter les journées d’été de leur parti en raison de la "position trop ambiguë sur l’antisémitisme" du rappeur, Bruno Bernard reconnaît "j’ai lu son tweet où il parle de Reskhanpée, c'était con et déplacé". Au milieu de l’été, le rappeur avait relancé sur X (ex Twitter) des accusations d'antisémitisme en qualifiant l'essayiste Rachel Khan - juive et petite-fille de déportés - de "resKHANpée". Sorti du silence cette semaine, Médine a finalement plaidé une "maladresse", une "erreur" de sa part et contre-attaqué en dénonçant à la fois le "poison" de l'antisémitisme et une volonté de "discréditer la gauche à travers (lui)".

"Là pour faire des politiques publiques"

Alors que Médine est également invité aux journées d’été de La France insoumise (LFI) le 26 août prochain, Bruno Bernard estime toutefois que "dans une université d’été nous invitions des gens de bords politiques différents et des gens avec qui nous pouvons être en opposition me paraît une bonne chose. Ce qui m’interroge, c’est cette polémique qui en est faite et pas le fait qu’un rappeur qui a eu des propos décalés vienne. En tant qu’élus nous sommes là pour faire des politiques publiques, le reste compte peu".

"Je trouve que le recul de la liberté d’expression devient inquiétant. Avec les jugements de valeurs permanents que ferait-on aujourd’hui d’un Brassens, d’un Ferré ou d’un Renaud"

Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon

À quelques heures de l’intervention du rappeur, ce jeudi, Martine Tondelier a de son côté "assumé" cette décision, admettant "cette polémique, on s'en serait bien passé, évidemment". La secrétaire nationale d’EELV n’entend "pas (lui) demander s'il est antisémite" puisqu'"il dit qu'il ne l'est pas", en revanche elle attend "qu'il (le) démontre, qu'il explique ses erreurs et qu'il les reconnaisse".

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