Estimant que le Massif central est une nouvelle fois laissé de côté dans le projet de ligne à grande vitesse Lyon–Bordeaux, les élus socialistes, écologistes et démocrates appellent la Région à assumer ses responsabilités et à engager une concertation d’ampleur sur les besoins ferroviaires.
"Si le massif central est de nouveau sacrifié, il le doit en grande partie à la politique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes". C'est le principal reproche du groupe socialiste écologiste et démocrate dans une tribune publiée ce jeudi. Les signataires reprochent notamment le manque d'action de la Région Auvergne Rhône-Alpes dans la création d'une nouvelle ligne TGV reliant Lyon à Bordeaux pour 2027.
Celle-ci ne passera pas par le massif central mais bien par Massy (Essonne), de quoi susciter de l'incompréhension chez socialistes et écologistes : "Nous demandons à la Région Auvergne-Rhône-Alpes d’assumer ses responsabilités en matière de mobilités du quotidien". Concrètement, le groupe reproche à la Région l'insuffisance des liaisons directes entre les grandes villes notamment à partir de Clermont-Ferrand jusqu'à Genève et Grenoble.
Relancer "une véritable politique ferroviaire"
Plus globalement, c'est le mauvais fonctionnement général des lignes régionales qui est mis en cause. Le groupe socialiste écologiste et démocrate énumère les nombreux inconvénients d'une ligne Lyon-Bordeaux sans passer par le Massif Central comme le temps de parcours de cinq heures (celui-ci est pourtant plus court que si la ligne était passée par le Massif central qui, en l'état, ne peut accueillir de ligne à grande vitesse) les "correspondances absurdes" (Montluçon-Lyon via Riom) ou encore l’obligation de prendre la voiture pour les habitants du Massif Central.
Face à cela, les signataires de La Tribune demandent la mise en place d’états généraux de la mobilité ferroviaire pour le Massif central et la Région Auvergne-Rhône-Alpes. A travers cela, plusieurs enjeux à l'image de la relance d'une "véritable politique ferroviaire en Auvergne Rhône-Alpes" ou encore d'une concertation générale avec les élus, les acteurs économiques et les habitants concernés sur les besoins en mobilité ferroviaire.
