Gautier Chapuis
Gautier Chapuis

"Aulas candidat de l'opposition systématique", dénonce Gautier Chapuis

Gautier Chapuis, adjoint et coprésident du groupe Les Ecologistes à la Ville de Lyon, est l'invité de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.

Les Ecologistes sont désormais fixés sur l'identité de leur concurrent pour les élections municipales de mars 2026. Gautier Chapuis, adjoint et coprésident du groupe Les Ecologistes à la Ville de Lyon, se dit lui fixé sur la coloration politique de Jean-Michel Aulas qui se présente comme un candidat apolitique : "Monsieur Aulas est le candidat de la droite, d'une droite relativement dure par ailleurs (...) Cela ne trompe personne, il suffit de regarder qui gravite autour de lui : des personnalités issues de la droite. Au niveau national, ce sont les mêmes qui gouvernent ensemble aujourd'hui, et cela dysfonctionne : Barnier, Bayrou, Lecornu... Macronistes, MoDem ou droite, ils s'allient pour mettre en place des politiques inefficaces".

L'adjoint écologiste dénonce aussi "un candidat qui fonctionne selon une mécanique de l'opposition systématique. Il s'oppose à tout ce que nous avons initié pour transformer la ville. Cela fédère les mécontents, certes, mais cela ne constitue ni projet ni programme. Être contre et tenir des contrevérités n'engendre pas un projet ambitieux pour Lyon. À l'inverse, nous avons transformé cette ville, amélioré la qualité de l'air, de l'alimentation dans les cantines, la sécurité, l'adaptation au réchauffement climatique, la lutte contre les inégalités. Nous mènerons une campagne pour, ils feront une campagne contre".

La retranscription intégrale de l'entretien avec Gautier Chapuis

Bonjour à tous et bienvenue. Vous regardez 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. Aujourd'hui, nous accueillons Gautier Chapuis. Vous êtes adjoint écologiste à la Ville de Lyon, également coprésident du groupe Les écologistes au conseil municipal. Nous reviendrons sur le dernier conseil municipal. Mais auparavant, je souhaite évoquer cette année particulière de campagne municipale à Lyon. Vous connaissez désormais votre adversaire puisque Jean-Michel Aulas a officialisé sa candidature à la Ville de Lyon et a tenu son premier meeting. Est-ce que cela change quelque chose qu'il soit potentiellement candidat ou l'aviez-vous déjà acté depuis longtemps ?

C'était acté depuis longtemps. Il y avait eu cette première sortie symbolique en tant que candidat avec Laurent Wauquiez, c'est la suite assez logique. Monsieur Aulas est le candidat de la droite, d'une droite relativement dure par ailleurs. Nous savons désormais qui sera notre adversaire politique dans cette campagne.

Lorsqu'il se présente comme candidat apolitique de la société civile, pour vous, est-ce un mensonge, des balivernes ?

J'oserais parler de mensonge, d'autant que ces derniers mois, nous avons vu beaucoup de fake news et de mensonges de la part de monsieur Aulas. Cela ne trompe personne, il suffit de regarder qui gravite autour de lui : des personnalités issues de la droite. Au niveau national, ce sont les mêmes qui gouvernent ensemble aujourd'hui, et cela dysfonctionne : Barnier, Bayrou, Lecornu... Macronistes, MoDem ou droite, ils s'allient pour mettre en place des politiques inefficaces.

La dynamique qu'il crée, en ralliant des gens à lui, et que l'on entend des citoyens dire sur les marchés « on en a marre des écologistes » : est-ce que la dynamique qu'il porte et le mécontentement suscité par certaines de vos politiques instillent un doute sur l'issue des municipales ? Est-ce un candidat qui vous inquiète ?

C'est un candidat qui fonctionne selon une mécanique de l'opposition systématique. Il s'oppose à tout ce que nous avons initié pour transformer la ville. Cela fédère les mécontents, certes, mais cela ne constitue ni projet ni programme. Être contre et tenir des contrevérités n'engendre pas un projet ambitieux pour Lyon. À l'inverse, nous avons transformé cette ville, amélioré la qualité de l'air, de l'alimentation dans les cantines, la sécurité, l'adaptation au réchauffement climatique, la lutte contre les inégalités. Nous mènerons une campagne pour, ils feront une campagne contre. Désormais, c'est très clair.

Le mécontentement exprimé vous inquiète-t-il ? L'entendez-vous parfois dans la rue ?

Bien sûr, nous l'entendons. Nous sommes en responsabilité depuis cinq ans et demi. Nous menons un projet ambitieux qui transforme concrètement Lyon. Adaptateur Lyon, c'est essentiellement le transformateur.

Ce qui vous est reproché, par Jean-Michel Aulas et par des Lyonnais, c'est d'être allés trop vite.

Cela fait bouger la ville. Prenons l'exemple de la canicule : cet été, il a fait plus de 40 °C dès juin, en période scolaire. Il faut prendre soin des gens, des Lyonnais. C'est aussi le message qui remonte de la rue. J'étais le week-end dernier en Presqu'île, bondée de monde, loin de l'image d'une ville bunkerisée ou morte. Les Lyonnais nous disent qu'ils sont heureux d'avoir davantage d'arbres, des pistes cyclables sécurisées, une meilleure alimentation à la cantine, et qu'ils souhaitent continuer.

Cependant, la ville n'était toujours pas vivable pendant les photos caniculaires. Les températures pourraient encore monter. Est-on certain qu'elle sera plus vivable dans les années à venir ?

Il faut ajuster le rythme de la transformation pour que tout le monde s'y retrouve. Faire une ville pour tous les Lyonnais, à tous les âges, imposer d'adapter la cité au changement climatique et de lutter contre les inégalités croissantes. Les enjeux seront encore plus forts demain : les jours ne vont pas cesser. L'adaptation reste nécessaire.

Vous évoquiez la Presqu'île. La mise en place de la ZTL date du 21 juin. Lors du dernier conseil municipal, vous avez voté une subvention de 60 000 euros à l'association My Presqu'île, qui participe à l'animation commerciale du secteur. Ce soutien financier arrive tard. Est-ce le calendrier électoral qui motive ce geste ? S'agit-il de clientélisme ?

Durant tout le mandat, nous avons été aux côtés des commerçants. Pas toujours financièrement, mais nous les avons soutenus lors des manifestations, notamment pendant la période des retraites. Une ville vivable est une ville avec du commerce de proximité, des artisans, des métiers de bouche : c'est ce qui fait bouillonner Lyon. Aujourd'hui, les difficultés sont réelles pour les commerces. C'est pourquoi, avec la Métropole, nous avons souhaité soutenir ce cœur battant, en Presqu'île et ailleurs. C'est visible dans le règlement des terrasses ou la valorisation lors des illuminations d'hiver. L'accompagnement se traduit désormais par un soutien financier car la nécessité est nette.

Laisser un commentaire

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut