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©Tim Douet

Assurer sa réputation sur Internet

Swisslife a lancé cet été la première assurance qui protège en cas d'atteinte à la réputation sur Internet. Des moyens techniques et juridiques sont mis à la disposition des particuliers pour agir en cas d'atteinte à leur ''e-reputation''. Peut-on vraiment se refaire une réputation ?

Facebook, Twitter ou LinkedIn font partie du quotidien de millions d'internautes et pourtant personne ne peut se targuer d'être à l'abri de toutes attaques malveillantes sur ces réseaux. Diffusions de photos personnelles à son insu, insultes sur un blog ou commentaires dénigrants représentent un risque pour tout un chacun. Dans ce contexte où vie réelle et virtuelle se rejoignent, Swisslife, la société bien connue des Lyonnais de par sa tour dominant la Part-Dieu, propose la première assurance qui vise à nettoyer l'e-reputation des particuliers pour 9,90 euros par mois. Des moyens techniques et juridiques sont mis en place pour y parvenir. Mais peut-on vraiment redorer son image une fois que le mal est fait ?

La vie privée uniquement

''La couverture juridique s'attachera à fournir des preuves du préjudice subi, cela permettra à la victime de s'en sortir'', explique Christine Varanne, directrice de la communication. ''L'assuré peut entamer une procédure s'il s'estime attaqué. Il peut par exemple demander le retrait d'une photo de lui peu élogieuse parue sur facebook et prise lors d'une soirée''. L'assurance ne couvre toutefois pas les attaques consécutives aux activités professionnelles. ''Un enseignant insulté par ses élèves sur un blog ne pourra pas faire marcher l'assurance''. Comment s'y prend-t-on techniquement pour nettoyer son e-reputation ?

Cibler puis négocier

Les actions sur le web sont effectuées par la société Reputation Squad (société pionnière en France dans le domaine de l'e-reputation) mandatée par Swisslife. ''Une première démarche vise à identifier puis contraindre par des moyens juridiques l'auteur des attaques pour qu'il supprime ce contenu. Il peut s'agir par exemple d'un titulaire de blog, d'un site internet ou de commentaires.', explique Fabrice Ivara, co-fondateur de Reputation Squad. '' S'il n'est pas possible de négocier avec les personnes, nous pouvons aussi contacter les hébergeurs comme Youtube ou Facebook pour qu'ils suppriment les attaques en question''.

''Seuls les premiers résultats sont consultés''

Si ces moyens ne sont pas disponibles, il est possible de noyer l'objet illicite en diminuant sa visibilité dans un moteur de recherche. ''Cela peut se faire par exemple en créant des vidéos, des profils facebook ou des blogs comportant le nom de la personne attaquée. Ensuite, il faut améliorer la place de ces créations factices sur un moteur de recherche au détriment du contenu illicite. La date, le nombre de liens ou la fréquentation sont quelques données qui influencent cette visibilité. Plus un site/blog est récent, fréquenté ou référencé, plus sa place dans les moteurs de recherche devient importante''. Par cette méthode, les attaques en question ne seront visibles que sur la 2e page de résultats. ''Les gens ou les recruteurs s'arrêtent généralement aux premiers résultats affichés par le moteur'', relève Fabrice Ivara. Notons que les premières actions juridiques et informatiques de Swisslife ne débuteront qu'en septembre.

Risque faible mais conséquences graves

De manière générale, les cas de réelles atteintes à la réputation sur le web sont relativement faibles comparés au nombre d'internautes en France mais les conséquences peuvent être graves. ''Les gens prennent peur et se sentent harcelés alors que le contenu diffusé concerne un homonyme. C'est quelque chose de courant'', remarque Fabrice Ivara qui opère depuis deux ans dans le domaine.

Sur la toile, le pire ennemi reste soi-même. Impossible d'intenter une action contre ses propres publications. Ne jamais oublier que réel et virtuel peuvent se rencontrer...

Renseignements et conseils sur:

www.swisslife.fr

www.reputationsquad.com

www.protegersonimage.com

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