La Chambre de commerce de Lyon a dressé un premier bilan du Hub des sécurités installé à Écully, un an après son ouverture.
"C'est un projet qui devient réalité", se félicite le président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lyon, Philippe Valentin. Accompagné du général Gilles Darricau, chargé de piloter le projet et de Jean-Marie Martino, nouveau directeur général de la CCI, il a réalisé ce lundi un premier bilan du hub de sécurités, un an après son ouverture.
Installé sur l'ancien site de l'EM Lyon, propriété de la CCI, le hub des sécurités vise à développer un écosystème associant des acteurs institutionnels, privés et académiques autour du concept de sécurité globale. Dès septembre 2024, l'École nationale de police scientifique s'y est installée. Depuis, une quinzaine d'acteurs de la sécurité globale ont posé leurs valises sur ce site voisin de Centrale Lyon, ITECH, ou encore du CNRS.
Le sécurité globale
La sécurité globale est l’idée que la protection des citoyens ne se limite plus aux menaces militaires : elle englobe aussi le terrorisme, les pandémies, la cybercriminalité, le climat ou encore les crises économiques, pour penser la sécurité comme un tout, à la fois local et mondial.
Le hub s'articule autour de quatre axes : former les professionnels de la sécurité publique et privée, renforcer la résilience du grand public et des organisations, stimuler la recherche et l'innovation et accompagner la performance des entreprises. "Le nerf de la guerre, c'est notre capacité d'animer tout ce petit monde. Ce lieu doit être un ancrage, un point de départ relié avec tout un écosystème", assure Philippe Valentin.
La CCI a ainsi répondu à un appel à manifestation d'intérêt pour accueillir un CSIRT, un centre de réponse aux incidents cyber, alors que la région Auvergne-Rhône-Alpes reste la dernière de France à ne pas en être dotée. Début 2026, le hub pourrait par ailleurs accueillir une "académie de la résilience" portée par un consortium constitué autour d'une société du groupe GEOS. Il pourrait enfin être le quartier général d'une académie de formation au tir pour 2026.

"La suite, c'est aussi d'avoir la capacité à animer l'écosystème qui fera que ce hub sera dynamique et aura une vraie puissance", considère Philippe Valentin, alors que Gilles Darricau indique qu'environ 160 chefs d'entreprises ont déjà été accueilli sur le site qui héberge le Club des jeunes dirigeants. Les enjeux concernent également les murs. Pour l'heure, 75 % de la surface du bâtiment B, le bâtiment principal, est occupée. "Dans quatre à six mois, ce devrait être la même chose pour le bâtiment C", indique Gilles Darricau, qui précise que le bâtiment D "a vocation à tomber" pour installer l'académie du tir.
La CCI n'exclut pas non plus la création de logements étudiants au niveau du bâtiment A, qui est actuellement occupé pour des entraînements de policiers. Il devra à terme être rénové. Pour lancer ces projets, la CCI doit faire rentrer des fonds et trouver de nouveaux partenaires, alors qu'elle a déjà engagé "facilement" un million d'euros depuis le lancement du hub.