Emmanuel Macron Manuel Valls
© Alain Jocard/AFP

Aéroports de Lyon : l’État cédera finalement la totalité de ses parts

L’État devrait finalement céder la totalité de ses parts détenues dans Aéroports de Lyon. Les actionnaires locaux (la CCI de Lyon et les collectivités locales) seront quant à eux associés dans l'élaboration du cahier des charges en vue de l'ouverture du capital de l'aéroport.

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, recevait ce lundi après-midi les actionnaires d'Aéroports de Lyon : le président de la Métropole de Lyon, Gérard Collomb, le président de la CCI, Emmanuel Imberton et le représentant de Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional de Rhône-Alpes. Objectif de cette rencontre : évoquer l'ouverture du capital d'Aéroports de Lyon actée par la loi dite Macron. L’État souhaite en effet céder ses parts. Et s'il a longtemps été question de l'ouverture du capital à hauteur de 49,9 %, cette barre symbolique est désormais dépassée puisque c'est bien de l'intégralité de ses 60 % de parts que l’État souhaite se délester. "Mais peut-être reviendront-ils à 49,9 % plus tard dans le processus, comme ils l'avaient fait dans le cas de l'aéroport de Toulouse", avance Jean-Jack Queyranne qui, s'il n'était pas présent à la réunion, s'est tenu informé quasiment en direct par téléphone.

Les collectivités locales qui détiennent 15 % d'Aéroports de Lyon, comme la CCI qui détient 25 %, affirment n'être "pas opposés à la sortie de l'Etat du capital de la société", à condition toutefois que "cette évolution permette d'inscrire Lyon-Saint Exupéry dans une dynamique de croissance renforcée". Comprendre par là, que l'aéroport Saint-Exupéry passe d'aéroport de province de second rang à plateforme internationale. Pour Jean-Jack Queyranne, Saint-Exupéry est "très éloigné des standards des aéroports internationaux. Une anormalité pour la 7e région européenne".

Droits de trafic

Mais sa mutation ne sera possible qu'avec l'ouverture de nouvelles lignes et donc l’octroie de nouveaux droits de trafic sur Lyon. C'est là le nerf de la guerre : ouvrir des portes à l'international, notamment vers l'Asie avec des lignes Lyon-Shanghaï par exemple ; le Moyen-Orient – Emirates ne cesse de réclamer de nouvelles lignes entre Dubaï et Lyon – et l'Amérique du Nord, malgré plusieurs échecs de liaisons avec New York. Gérard Collomb et Emmanuel Imberton ont d'ailleurs remis à Emmanuel Macron la pétition "Libérez le Ciel pour nos entreprises" signée par près de 4 000 entrepreneurs de la région lyonnaise qui demandent de nouvelles liaisons internationales. Car à à peine plus d'une centaine de kilomètres de Lyon, l'aéroport international de Genève représente une concurrence directe pour Saint-Exupéry.

Aéroports de Genève intéressé par Lyon

Si pour l'heure le ministre ne s'est pas engagé sur des ouvertures de lignes, il a toutefois assuré que les actionnaires actuels d'Aéroports de Lyon seraient partie prenante dans "la concertation sur l’élaboration du cahier des charges concernant l'ouverture du capital". Une nouvelle de nature à rassurer Gérard Collomb, Emmanuel Imberton et Jean-Jack Queyranne.

La concertation devrait débuter à la rentrée de septembre et se finaliser d'ici la fin de l'année ou début 2016. Au premier semestre une première analyse des candidatures devrait déjà être opérée avant un choix plus affiné et une décision au deuxième semestre 2016. Parmi les candidats potentiels à l'entrée au capital d'Aéroports de Lyon, on retrouve notamment l'aéroport de Genève.

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