C Gastronomie

C Gastronomie, le traiteur insatiable

C Gastronomie ouvre sa 4e Boutique du Goût, place Maréchal-Lyautey, dans le 6e arrondissement. Retour sur l’ascension fulgurante du nouveau traiteur lyonnais.

C'est LE traiteur en vogue à Lyon. La soirée d'ouverture du Congrès des notaires de France aux Subsistances (1 600 personnes), c'est lui. Le dîner de gala des Fêtes consulaires à l'hôtel de ville (190 personnes), c'est encore lui. Le cocktail déjeunatoire d'Hermès à la halle Tony-Garnier (2 200 personnes), toujours lui.

Lui est en fait deux. Une femme et un homme : Isabelle Darnault, 41 ans, dont quinze dans l'événementiel (Jet Service, palais des congrès, GL Events), et Christophe Foulquier, 39 ans, passé de l'électrotechnique à la physiologie du goût (Villa Florentine, Bistrot de Lyon, Cercle de l'Union) à la vitesse de la lumière. Le binôme s'est rencontré à la réception d'anniversaire de la première, que le second (ami du mari de la première) avait préparé.

Un véritable coup de foudre professionnel. "Le lendemain, on s'est dit qu'il fallait faire quelque chose ensemble." En une semaine, ils montent leur structure. Ce sera C Gastronomie. Leur "rêve". D'abord un restaurant, à Limonest, et dans la foulée une activité traiteur. "C Gastronomie, car c'est de la gastronomie. On voulait redonner du sens au métier de traiteur. Il y avait à l'époque une guerre des prix à Lyon, on en oubliait presque l'essentiel : la cuisine."

100 % maison, 100 % sur mesure

Dans le microcosme lyonnais, phagocyté par l'historique Pignol, C Gastronomie joue des coudes et fait jouer ses réseaux. Les laboratoires Boiron seront son premier gros client. Le bouche-à-oreille fera la suite. En sept ans, la petite entreprise passe de 5 à 50 personnes. Quatre boutiques délicieusement design (petites pièces bijoux, plats gourmands, en-cas chic) ouvrent – la dernière en date, cette semaine, 17 place Maréchal-Lyautey, dans le 6e arrondissement.

Le chiffre d'affaires se démultiplie au rythme effréné des ventes de bouchées foie gras-pomme verte, le best-seller de la maison (5 000 pièces/semaine). Au point que C Gastronomie affiche l'une des meilleures rentabilités économiques du secteur.

À une époque où l'industrie agroalimentaire est devenue le partenaire officiel de la cuisine mondialisée, C Gastronomie affiche sa différence. "On montre qu'aujourd'hui, même à notre taille, on peut encore travailler uniquement en artisanal, qu'on n'est pas obligé de passer par un industriel ou l'agroalimentaire", se félicite le chef Christophe Foulquier. La consécration pour lui : la reconnaissance par ses pairs, avec le dîner de gala des Maîtres cuisiniers de France et les 75 ans des Toques Blanches Lyonnaises.

Dubaï dans le viseur

"On voulait sortir de l'image un peu cantine, réchauffé, du traiteur traditionnel", poursuit Isabelle Darnault. Areva, Publicis, Dior, Sephora, Hermès, Mercedes, Renault Trucks font appel à eux. "Notre but, c'est de proposer une prestation-événement en jouant sur les scénographies. On veut faire évoluer le métier. Avant, les professionnels avec lesquels je travaillais me disaient : "je suis traiteur, pas décorateur !" C Gastronomie fait justement les deux."

Le succès donne des ailes à C Gastronomie, qui s'internationalise : est prévue l'ouverture d'une boutique courant 2016 à Dubaï.

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