Une chercheuse lyonnaise décrypte les structures des virus émergents pour mieux les combattre. Avec une approche pionnière.
On les appelle “émergents”. Ce sont des virus qui apparaissent pour la première fois chez un hôte, sans n’y avoir jamais été détecté auparavant, explique la Fondation pour la recherche médicale. Il peut s’agir de virus totalement inconnus ou de virus déjà identifiés mais ayant subi des mutations génétiques facilitant leur transmission. On parle également de virus émergents lorsque leur circulation s’étend à de nouvelles zones géographiques. En pathologie humaine, il s’agit le plus souvent de virus d’origine animale qui infectent l’être humain de manière accidentelle. On parle alors de franchissement de la barrière d’espèce. Le Covid-19 en était un. La pandémie qui s’est ensuivie a montré à quel point un virus émergent pouvait devenir virulent.
Potentielles futures pandémies
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est l’un de ces virus émergents. L’Organisation mondiale de la santé le recense parmi les agents pathogènes prioritaires comme causes potentielles de futures pandémies, au même titre que les 450 autres espèces de bunyavirus (auxquelles appartient la FHCC). Le virus se transmet par les tiques de l’espèce géante Hyalomma (8 millimètres adulte, contre 1 à 5 en moyenne), dont le taux de mortalité est d’environ 30 %.
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