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Narcotrafiquant autorisé à sortir : "Ça n’a pas de sens" déplore un syndicat

Un narcotrafiquant incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil est autorisé à se rendre dans la région lyonnaise ce lundi 24 novembre dans le cadre d’un rendez-vous professionnel.

Âgé de 52 ans, un narcotrafiquant actuellement incarcéré dans le quartier de haute sécurité du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil a été autorisé à quitter la prison pour quelques heures ce lundi 24 novembre dans le cadre d’une permission de sortie dite "employeur". Ouaihid Ben Faïza, qui s’était déjà évadé par le passé, doit se rendre dans la région lyonnaise pour un entretien d’embauche, indiquent nos confrères de BFM TV. Il a quitté la prison ce matin peu avant 8 heures.

Mais sa sortie ne se fera pas sans contrôle. La Direction nationale du renseignement territorial (DNRA) a, en effet, été saisie pour surveiller le détenu, ont appris nos confrères du Parisien.

"Quelqu’un s’est trompé"

Contacté par Lyon Capitale, Cédric Rochis, secrétaire général de région à l'Union Fédérale Autonome Pénitentiaire, s’interroge : "Ça n’a pas de sens. Soit il s’agit d’un détenu qui a le profil pour obtenir une permission de sortie, soit il est détenu dans un QLCO (Quartier de lutte contre la criminalité organisée : Ndlr) et ne sort pas". Et d’ajouter : "Je ne sais pas quel dossier il a, j’imagine que cela a avoir avec le fait qu’il est libérable en 2029, mais pour moi c’est antinomique. Il faut que l’on ait une réflexion de fond sur la gestion des détenus, mais là, quelqu’un s’est trompé", conclut-il.

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin a, quant à lui, indiqué sur les réseaux sociaux qu’il ne commenterait "jamais" une décision "individuelle" d’un juge "malgré l’opposition du procureur de la République et du chef d’établissement de la prison, qui s’impose à tous dans un État de droit". Il a toutefois précisé que "notre cadre législatif d’application des peines doit être pleinement revu face aux réalités de la grande criminalité organisée. Ces profils particulièrement structurés et dangereux exigent des outils juridiques différents et une vigilance toute particulière". Le garde des Sceaux a ainsi annoncé que le texte qu’il présentera l’année prochaine sera "modernisé" et "consolidera les règles encadrant l’exécution des peines pour les criminels les plus dangereux".

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