Michele Kang, présidente de l’Olympique Lyonnais, le 9 juillet 2025 devant la presse au Groupama Stadium. (Photo by OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)
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L’OL va mieux sportivement mais est toujours en sursis financièrement

Si l’OL s’est sauvé et débarrassé de John Textor, le club doit encore affronter un mur de dettes et s’astreindre à une cure d’austérité qui pourrait le condamner à des années sportives de disette.

Article issu du mensuel Lyon Capitale de septembre 2025

Lyon a commencé l’été en embarquant pour un tour de montagnes russes émotionnelles. L’OL, son club phare, symbole au début des années 2000 de la réussite du modèle lyonnais, a d’abord été relégué en Ligue 2 en juin. Le club a finalement été autorisé, une dizaine de jours plus tard, par la DNCG, le gendarme financier du football français, à participer à la saison 2025-2026 de Ligue 1 ainsi qu’à la Ligue Europa, une sorte de deuxième division des grands d’Europe. Un revirement qui évite à l’OL une probable banqueroute, sur le modèle des Girondins de Bordeaux, passés en trois ans de la Ligue 1 à la Nationale 3. Avec des droits télé et des recettes de billetterie en berne, l’OL n’aurait probablement pas survécu à la relégation administrative. La tempête de la DNCG a emporté John Textor, l’homme clé du rachat de l’OL à Jean-Michel Aulas en décembre 2022. L’épisode a mis en lumière une insoutenable légèreté dans sa conduite du club aussi bien administrativement que financièrement. “Le virer était une mesure de salubrité publique pour le football français”, glisse un habitué des cercles de pouvoir de la Fédération française de football. La DNCG a peu apprécié de voir ses recommandations rester lettre morte et encore moins d’observer John Textor contourner l’interdiction de recrutement qu’elle avait prononcée à l’encontre de l’OL lors du mercato hivernal. Pour sauver le club en appel, la DNCG avait demandé aux actionnaires de l’OL d’apporter 100 millions d’euros immédiatement et 100 millions en garantie pour la suite. Une fois que Michèle Kang, actionnaire minoritaire d’Eagle Football Group, a succédé à John Textor, le gendarme financier du foot s’est contenté de moins : 87 millions d’euros injectés cet été et une garantie de 37 millions apportée par Ares, le groupe d’investissement qui a prêté 400 millions d’euros à Eagle lors du rachat de l’OL.

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