Le 11 juin dernier, le canton de Genève a mis fin à la scolarisation des élèves frontaliers résidant en France. Malgré une réunion le 19 septembre, les autorités genevoises ne souhaitent pas revenir sur leur décision.
C’est une décision jugée "injustifiée sur le fond et brutale sur la forme" par la préfète de région Auvergne-Rhône-Alpes. Le 11 juin, le canton de Genève a en effet annoncé la fin de la scolarisation des élèves frontaliers résidents en France, provoquant ainsi la vive inquiétude des élus et responsables français. Et malgré la réunion organisée le 19 septembre dernier par le Président du Conseil d’État du Canton de Genève, l’Ambassadrice de France en Suisse ainsi que la préfète de région, Fabienne Buccio, n’auront pas obtenu gain de cause.
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Pas de suspension ou de réexamen
À l’issue de la rencontre, les autorités genevoises, "bien que reconnaissant le déficit de concertation en amont et le report de charge qu’induit la mesure annoncée", se sont opposées à la suspension et au réexamen de cette décision, indique la préfecture dans un communiqué ce lundi. Les services de l’État ont pourtant alerté sur le caractère "inéquitable du report de charge induit par cette décision" et rappelé "que la grande majorité des élèves concernés sont de nationalité suisse, et/ou se destinent au marché du travail suisse".
"Cette inflexibilité tranche avec l’esprit de concertation et de coopération qui doit continuer de présider aux relations transfrontalières dans le bassin genevois", estime encore la préfecture de région. Et de conclure : "L’Ambassadrice de France en Suisse, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes et la Rectrice de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, vont poursuivre leurs efforts de coordination, en lien étroit avec les collectivités et les élus concernés, afin de définir une position concertée et partagée devant les difficultés dans lesquelles la décision unilatérale du canton place les territoires français voisins".
Brutal mais ne pas oublier qu'ils payent leurs impôts locaux (ceux qui financent les communes) en France et non pas en Suisse... La scolarisation doit donc logiquement être assumée par la commune de résidence.
La Suisse trop proche de la France. Mais les génévois lucides sur les comptes bancaires interfrontaliers !