Les parlementaires écologistes du Rhône dénoncent la publication par le gouvernement démissionnaire d'un décret ayant détricoté la loi d'interdiction des PFAS adopté en février dernier.
Assuré de quitter Matignon depuis plusieurs semaines dans une manoeuvre suicidaire, François Bayrou a profité des prérogatives que sa nomination lui ont très brièvement accordé. Comme l'ont révélé nos confrères de Mediapart, à quelques heures seulement de son départ, l'éphémère Premier ministre a par exemple réintroduit la chasse aux filets. François Bayrou a également réautorisé la chasse de plusieurs espèces d'oiseaux menacées.
"Comment justifier un tel recul ?"
Celui qui a qualifié ses neufs mois au gouvernement de "mois de profond bonheur" a enfin fait publier le décret promulguant la loi d'interdiction des PFAS portée par les écologistes, tout en la vidant de sa substance. "Le décret promulgué ce 9 septembre réduit considérablement la portée de la loi, notamment en excluant les TFA de la liste des pesticides recherchés dans l’eau, en restreignant le contrôle des stations de traitement des eaux usées aux villes de plus de 10 000 habitants ou en se basant sur des données de référence obsolètes datant de 2023", s'indignent les parlementaires écologistes du Rhône.
Les députés de Lyon, Boris Tavernier et Marie-Charlotte Garin, et les sénateurs du Rhône, Thomas Dossus et Raymonde Poncet-Monge estiment que "dans ces conditions, il est impossible d'atteindre les 70 % de réduction visés par la loi". Or, c'était précisément l'objectif de cette loi adoptée par le Parlement en février. "Comment justifier un tel recul, sinon par un choix assumé : fermer les yeux sur la pollution de notre eau potable, sur l’empoisonnement de la population, pour protéger les industries concernées ?" s'interrogent les parlementaires.
Le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard s'est également ému de ces décrets sur son compte X. "Ce n'est pas un détail de fin de mandat, c'est un véritable sabotage. L'histoire retiendra qu'il (Bayrou, Ndlr) est parti en piétinant volontairement l'écologie", a-t-il écrit.
Macron en campagne en 2022:
« mon quinquennat sera écologique ou pas « On connaît la réponse !
Pauvres générations futures …..