Annie Steiner était une militante du FLN.

À Vénissieux, la dénomination d'un nouveau gymnase fait polémique

La préfète du Rhône boycotte l'inauguration d'un nouveau gymnase à Vénissieux ce mardi matin, jugeant sa dénomination "extrêmement contestable". L'équipement porte en effet le nom d'une militante du FLN.

Choix salué par les uns, désapprouvé par les autres, la dénomination d'un nouvel équipement polyvalent à Vénissieux est l'objet d'une controverse. La municipalité dirigée par la communiste Michèle Picard a en effet fait le choix de nommer cet équipement Annie Steiner, militante du FLN, qui a reconnu avoir permis à des combattants de fabriquer des bombes ayant fait des victimes civiles.

Un choix "de nature à diviser nos citoyens"

Mais ce choix ne passe pas auprès de la préfète du Rhône, Fabienne Buccio, qu'elle qualifie de "extrêmement contestable". La représentante de l'État a exprimé dans un communiqué diffusé ce mardi sa "désapprobation pleine et entière". Elle indique que malgré le financement de 1,7 million d'euros attribué au projet au titre de la dotation de la politique de la ville, "aucun représentant de l'État" n'assistera à l'inauguration du gymnase ce mardi matin.

Fabienne Buccio déplore la valorisation "d'une Française militante du Front de Libération nationale, complice, à l'époque, de la lutte armée, est de nature à diviser nos citoyens", et estime que cette dénomination "va à l'encontre de l'esprit qui a guidé à la création de ce nouvel outil de cohésion sociale et d'échange intergénérationnel au service des habitants de Vénissieux".

Un précédent en Seine-Saint-Denis

Fin 2024 lors du conseil municipal, c'est un conseiller RN qui avait jugé une telle dénomination "indécente". "Alors qu’une infinité de choix s’offraient à vous, il faut rendre hommage à une ancienne membre d’un groupe terroriste", avait-il déclaré.

À Bobigny en Seine-Saint-Denis, une maison départementale portant le nom d'une militante et poseuse de bombes du FLN a été partiellement incendié dans la nuit du 4 au 5 août selon Le Parisien. Trois semaines après son inauguration début juillet, des tags "racistes, notamment des symboles suprémacistes", ont été retrouvés sur le bâtiment selon le conseil départemental.

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